Cyberattaque de la ville d’Angers : un très lent retour à la normale
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Cyberattaque de la ville d’Angers : un très lent retour à la normale

Au début du conseil municipal qui s’est déroulé ce lundi soir, le maire d’Angers, Christophe Béchu, a fait un point sur la situation, une semaine après la cyberattaque qui paralyse toujours les services de la ville.

Piratage ville d'Angers

Dans les ascenseurs de l’hôtel de ville, il est demandé aux employés de ne plus utiliser les ordinateurs – Angers.Villactu.fr

Dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 janvier, les services informatiques de la ville d’Angers et de l’agglomération ont été victimes d’une cyberattaque. Plus d’une semaine après, de nombreux services sont encore perturbés et le personnel de la ville ne peut toujours pas utiliser les ordinateurs.

« La phase de diagnostic se poursuit. Nous pensons que nous aurons une vision complète, la semaine prochaine, de l’étendue exacte de cette attaque », a indiqué Christophe Béchu en ouverture du conseil municipal ce lundi 25 janvier.

La collectivité utilise 200 logiciels métiers dont une trentaine sont considérés comme prioritaires et stratégiques. Une cinquantaine de postes bureautiques ont été installés à l’extérieur du réseau de la collectivité, non reliés aux serveurs attaqués. Des agents de la ville travaillent ainsi depuis le parc des expositions, d’Aldev, de l’Office de tourisme, du Centre des congrès, d’Alter, d’Angers Loire Habitat ou encore d’Irigo.

Depuis aujourd’hui, les outils collaboratifs sont à nouveau accessibles et l’accès à l’intranet a été rouvert. « Les employés ne doivent pas s’y connecter depuis des PC fixes. Environ 200 ordinateurs sur les 3 000 de la collectivité sont considérés comme vérolés et vont devoir être intégralement nettoyés ».

L’accès devra se faire depuis des ordinateurs portables personnels ou professionnels ou des smartphones, en utilisant des réseaux Wifi extérieurs. Dans la semaine, les sites internet d’Angers et d’Angers Loire Métropole seront réactivés.

Sur le long terme, la ville va devoir travailler à rétablir une architecture globale de son système informatique. En septembre dernier, un groupe de travail avait commencé à plancher sur ce sujet et un responsable de la sécurité informatique avait été recruté en janvier 2020.

La ville a de son côté déposé une plainte et l’enquête est menée par le SRPJ de Paris.