À partir de ce lundi 3 novembre 2025, le CHU d’Angers ouvre un nouvel hôpital de jour nommé « Longévité et santé », au sein de son service de médecine gériatrique.

Dr Antoine Brangier, chef du service de médecine gériatrique au CHU et Dr Marie Otekpo, gériatre au CHU et coordinatrice du nouvel hôpital de jour – © Audrey Capitaine CHU d’Angers
Permettre aux seniors de mieux vieillir, tel est la volonté du CHU d’Angers en ouvrant ce lundi 3 novembre 2025 son nouvel hôpital de jour, fondé sur le programme ICOPE de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ce nouveau parcours de prévention repose sur le suivi et le maintien de six capacités essentielles pour bien vieillir : la vision, l’audition, la nutrition, la cognition, la mobilité et le bien-être psychologique.
« Des fragilités trop souvent négligées »
« Le vieillissement attendu de la population doit nous faire repenser l’avancée en âge : non pas comme un déclin inéluctable, mais comme une opportunité à vivre en bonne santé le plus longtemps possible. Or, vieillir n’est pas une maladie, mais un processus naturel qui peut souvent s’accompagner de fragilités trop souvent négligées », observe le Dr Antoine Brangier, chef du service de médecine gériatrique du CHU d’Angers.
L’hôpital de jour proposera un dépistage précoce des fragilités et des consultations de prévention à destination des seniors à partir de 60 ans. Le parcours de soins fonctionnera en deux étapes.
Une application à télécharger
Les seniors de 60 ans et plus sont invités à télécharger sur smartphone l’application Icope Monitor pour réaliser une auto-évaluation de leurs capacités physiologiques. Les proches peuvent également télécharger l’application et tester les seniors non-technophiles de leur entourage.
« En cas d’anomalie, les répondants sont invités à contacter leur médecin traitant pour réaliser un bilan gériatrique. Pour les habitants de l’agglomération d’Angers et de ses alentours, les gériatres du CHU, ayant accès aux résultats et coordonnées renseignés, recontactent les seniors concernés pour leur proposer une consultation de prévention en hôpital de jour », explique le CHU d’Angers.
Une prise en charge pluridisciplinaire
Les personnes reçues au sein de l’hôpital de jour se voient ensuite proposer un entretien médical et des conseils associés à des exercices spécifiques. « Une évaluation en diététique et activité physique adaptée (APA) est également prévue. Et en fonction des capacités altérées, ORL, psychiatre, psychologue, ophtalmologue du CHU peuvent être sollicités. Au besoin, un plan de prévention individualisé construit en lien avec les professionnels de santé de ville est mis en place, avec un suivi des préconisations hospitalières par le médecin généraliste », complète l’établissement de santé angevin.
« Plus les fragilités seront détectées tôt, plus elles ont de chance d’être réversibles. Le plus souvent, des solutions existent et permettent de corriger la situation. Si ces fragilités ne sont pas prises en charge, elles peuvent altérer à terme d’autres capacités. Prendre en charge précocement certaines fragilités a des effets collatéraux positifs sur l’ensemble des capacités de la personne de plus de 60 ans », ajoute le Dr Antoine Brangier.
En 2022, l’agglomération d’Angers comptait 60 000 habitants âgés de plus de 65 ans. Selon les projections démographiques du Gérontopôle des Pays de la Loire, ils seront 73 000 en 2040. Les plus de 80 ans étaient 18 600 en 2022. Ils seront 29 800 en 2040.
Par Sylvain Réault.
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