Made in Clémence repense les modes de consommation par le zéro déchet
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Made in Clémence repense les modes de consommation par le zéro déchet

Afin de réduire l’impact du marché du textile sur l’environnement, l’entreprise Made in Clémence propose des produits du quotidien réutilisés et réutilisables, tels que des cotons et des serviettes lavables.

Clémence Bressin s’est spécialisée dans l’upcycling avec la création de son entreprise Made in Clémence. – © Clémence Bressin

Selon la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire (CRESS) des Pays de la Loire, 648 000 tonnes de Textiles, Linges et Chaussures (TLC) sont mis sur le marché par an en France. Cependant, seulement 38 % d’entre eux sont collectés de manière séparée des autres déchets.

Un tel constat amène de plus en plus de personnes à repenser leurs modes de consommation, notamment en substituant le jetable par du réutilisable.

Le zéro déchet, c’est le défi que s’est imposé Clémence Bressin avec son entreprise Made in Clémence, spécialisée dans l’upcycling, ou autrement dit, le réemploi. Depuis juin 2021, elle propose des produits réalisés à partir de tissus recyclés, dans le but de réduire l’impact du marché textile sur l’environnement.

Valoriser les déchets textiles

Made in Clémence collecte auprès de recycleries et de ressourceries de la matière textile de bonne qualité, afin de proposer des produits tels que des cotons lavables, des pochons, des serviettes, des éponges, mais aussi des bouillottes sèches.

« Tous nos produits sont confectionnés dans des ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail) ou dans mon atelier. Le but est de mettre en valeur le travail de personnes en situation de handicap », explique Clémence Bressin.

Ses produits s’adressent aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels : « Nous proposons aux professionnels une gamme de goodies, de tote-bags, d’objets publicitaires ou d’emballages en tissus venant du réemploi. Ils nous amènent des déchets textiles que l’on va transformer par la suite. Dernièrement, une entreprise nous a amené une bâche publicitaire ayant servi pour un événement, que nous avons transformé en sacs personnalisés, ajoute-t-elle. Nous avons aussi un service sur-mesure où les professionnels viennent nous voir avec une idée spécifique, que l’on va prototyper et produire, toujours en nutilisant que le réemploi ».

Industrialiser le réemploi

Titulaire d’une licence de biologie, Clémence Bressin s’est lancée durant ses études dans la création de son entreprise. Suivant actuellement un diplôme universitaire (DU) d’entreprenariat, elle se consacre désormais entièrement à son projet, en étant accompagnée bénévolement par des étudiants en communication et marketing à l’IAE d’Angers.

« J’ai toujours eu une conscience écologique très ancrée. Comme beaucoup, j’ai eu un déclic durant la période du covid. Créer cette entreprise, c’était un moyen d’aider les gens à réduire leurs déchets. Faire de l’upcycling était une évidence alors même que mon projet n’était pas mis sur papier », poursuit Clémence Bressin.

Cherchant à rendre accessible le réemploi au plus grand nombre partout en France, Made in Clémence a lancé un financement participatif ouvert jusqu’au 27 avril. Cette récolte de fonds, doit permettre à l’entreprise d’industrialiser l’upcycling et de recruter un alternant l’année prochaine.

Cet article a été réalisé en partenariat avec l’Adecc afin de mettre en lumière les acteurs de l’économie circulaire implantés sur le territoire angevin.

Par Eline Vion.