Les appels à manifester le 17 novembre se font de plus en plus nombreux en réponse à la hausse des prix des carburants. De nombreux blocages et manifestations sont annoncés partout en France. A Angers, le mouvement commence également à prendre de l’ampleur.
« Les gilets jaunes », comme se sont baptisés les nombreux automobilistes mécontents de la hausse annoncée du carburant, voient leurs rangs se garnir jour après jour. De très nombreux blocages, manifestations et grèves sont prévus le samedi 17 novembre prochain.
D’ores et déjà, de nombreux automobilistes circulent avec un gilet jaune posé derrière leur pare-brise en signe de soutien au mouvement. Samedi dernier, une quarantaine de personnes ont manifesté dans les allées du centre commercial Espace Anjou avant de mettre en place un barrage filtrant, à la station essence présente sur le parking. Seuls les conducteurs ayant le fameux gilet jaune visible pouvaient accéder aux pompes.
Sur Facebook, un groupe public baptisé « Blocages 49 » a été créé pour suivre la mobilisation dans le Maine-et-Loire. Ce dernier regroupe déjà plus de 3 000 personnes.
Des manifestations le 17 novembre
Les manifestations du samedi 17 novembre devraient prendre différentes formes selon les villes. Si à Nantes le blocage du périphérique est annoncé, à Angers, certains parlent de bloquer des centres commerciaux, des péages ou encore de grands axes routiers.
Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour France Info et Le Figaro publié jeudi dernier, 76 % des Français estiment que la hausse des taxes sur les carburants est « une mauvaise chose ».
Pour de nombreux manifestants, la hausse du prix du carburant et de l’essence est également l’occasion de montrer au gouvernement leur colère sur la politique menée en matière de pouvoir d’achat.
« Pas de solution magique au problème du dérèglement climatique »
De son côté, le gouvernement justifie cette hausse comme une manière de lutter contre le réchauffement climatique.
« J’entends parfaitement la grogne, le mécontentement parfois, la colère aussi qui peut s’exprimer. Je dis aujourd’hui comme je l’ai toujours dit qu’il n’y a pas de solution magique au problème du dérèglement climatique. Il faut pouvoir inciter nos concitoyens à changer un certain nombre de comportements qui sont problématiques du point de vue des équilibres environnementaux », a indiqué Edouard Philippe lors d’un déplacement au Vietnam.
De son côté, le Président de la République a déclaré : « Je comprends l’impatience, j’écoute la colère », ajoutant qu’il « assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l’essence, et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail ».
Du carburant à prix coûtant
Du côté des grandes enseignes, les groupes Carrefour et Leclerc ont annoncé qu’ils allaient vendre le carburant à prix coûtant dans leurs stations-service. Si Carrefour annonce une opération jusqu’au 17 novembre, Leclerc prolongera jusqu’au 30 novembre.
