À Angers, ils se rassemblent en pyjama pour le retour des trains de nuit
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À Angers, ils se rassemblent en pyjama pour le retour des trains de nuit

Les membres du collectif « Oui au train de nuit » et l’antenne locale Greenpeace se sont rassemblés à la gare d’Angers Saint-Laud pour demander le retour des liaisons ferroviaires nocturnes.

Une action « Oui au train de nuit » s’est déroulée à la gare d’Angers Saint-Laud. – © Greenpeace Angers

Depuis 2016, le mouvement « Oui au train de nuit » défend les trains de nuit à l’échelle locale, et vise à promouvoir leur maintien et leur développement à l’échelle nationale.

Leur objectif principal est de « favoriser une transition vers des modes de transport plus durables en réduisant la dépendance à l’avion, au bus et à la voiture pour les déplacements nationaux et intra-européens ».

En collaboration avec le réseau européen « Back-on-track », l’initiative vise à encourager la mise en place d’un réseau étendu de trains de nuit « en utilisant les infrastructures ferroviaires existantes, sans recours à de nouveaux projets de construction de lignes à grande vitesse », indique le collectif.

En 2023, quatre trains de nuits ont été inaugurés. Il s’agit des lignes Paris-Strasbourg-Berlin, Paris-Aurillac, Paris-Bayonne-Pau-Tarbes et Paris-Montpellier-Sète-Portbou. « C’est une victoire, mais malheureusement ce sont les dernières inaugurations avant longtemps : l’État réduit l’ambition a minima avec… Zéro nouvelles lignes sur la période 2024-2029 », dénonce le collectif.

Une action à Angers

Organisée par l’antenne locale de Greenpeace, une manifestation du collectif s’est déroulée samedi 30 mars à 15 heures à la gare d’Angers Saint-Laud.

« En France, après deux décennies de diminution des services, l’État a revu sa copie. En mai 2021, il a publié un rapport sur les « Trains d’Équilibre du Territoire ». Celui-ci montre la pertinence de relancer 25 lignes de trains de nuit dont Quimper – Angers – Genève, supprimée depuis décembre 2010. Malheureusement, depuis, l’État tergiverse. En 2022 le chef de l’État a divisé par deux l’ambition en annonçant « en 2030 notre pays comptera une dizaine de lignes de trains de nuit ». Aujourd’hui ces 10 lignes ne sont toujours pas financées. Il faut pourtant cinq à huit ans pour construire le matériel roulant… », déplore l’antenne locale Greenpeace.

Lors de l’action à Angers Saint-Laud, des voyageurs vêtus de pyjamas, de robes de chambre, de bonnets de nuit et accompagnés de peluches et d’oreillers ont lancé un appel aux autorités nationales et locales.

Ils ont exprimé le souhait de voir « les trains de nuit jouer à nouveau un rôle essentiel dans la connectivité entre l’Ouest de la France et le reste du pays, ainsi qu’avec l’Europe ». Cette mise en place permettrait de réduire les temps de trajet vers des destinations telles que Lyon, Nice, Barcelone ou Amsterdam, « ramenant Angers à seulement une heure de ces villes et offrant aux passagers 30 minutes pour s’endormir et 30 minutes pour se réveiller ».