Réforme des retraites : les manifestants dénoncent un « passage en force »
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Réforme des retraites : les manifestants dénoncent un « passage en force »

Ce samedi 11 mars était marqué par une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. A Angers, entre 3 320 (police) et 4 500 (syndicats) personnes ont défilé dans le centre-ville d’Angers.

Manif retraites tête de cortège jeunes

Entre 3 320 et 4 500 ont manifesté à Angers – © Angers.Villactu.fr

Les syndicats organisaient ce samedi 11 mars la deuxième journée de mobilisation de la semaine et la septième depuis le début du mouvement contre le réforme des retraites. Mardi dernier, ils étaient entre 17 000 et 19 000 à battre le pavé à Angers, soit un record depuis les premières manifestations.

« Le gouvernement essaie de passer en force en utilisant l’article 44.3 de la Constitution pour accélérer les débats. Le gouvernement ne veut pas écouter les manifestants, alors que nous sommes de plus en plus nombreux », regrette Pasa Akin, président de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) à Angers.

Les opposants au projet de réforme des retraites étaient toutefois moins nombreux que mardi à défiler à Angers. Les syndicats ont comptabilisé 4 500 manifestants et la préfecture 3 320. « C’est plus calme, comme souvent les samedis, notamment quand il pleut. Nous voulons préparer la prochaine mobilisation du 15 mars qui sera décisive avec la fin des débats au Sénat », explique Pasa Akin.

Manif retraites bd du Roi René

La manifestation a emprunté l’itinéraire désormais habituel – © Angers.Villactu.fr

Du côté de l’intersyndicale, on pointe également du doigt l’utilisation de l’article 44.3 par le gouvernement : « C’est un passage en force brutal, à l’image de ce projet de réforme des retraites. Ce gouvernement est de plus en plus fragilisé, avec une majorité de plus en plus fébrile. Nous voulons mettre la France à l’arrêt le 15 mars prochain en durcissant le mouvement. C’est un gouvernement qui a usé de mensonges et d’approximations. Les grèves vont continuer à s’étendre. C’est maintenant ou jamais ! »