L’association A BaMa vient en aide aux jeunes mères célibataires dans les rues de Bamako
Société

L’association A BaMa vient en aide aux jeunes mères célibataires dans les rues de Bamako

L’association angevine A BaMa a pour objectif de réaliser des actions de solidarité et des échanges culturels avec des structures du Mali, notamment auprès des jeunes mères célibataires dans les rues de Bamako.

Marie-Claude Caillaud, Kader Keïta, Janick Piétin et Diariatou Souko sont membres de l’association A BaMa – © Eline Vion

Créée en 2016, l’association Angers Bamako Mali (A BaMa) vient en aide à des « jeunes filles-mères », âgées de 17 à 20 ans, dans les rues de Bamako. Les jeunes femmes deviennent peu à peu indépendantes grâce à une formation en couture et en alphabétisation de dix mois.

« A l’issue de cette formation, l’association leur remet un kit de départ composé d’une machine à coudre, d’un fer à repasser, d’une paire de ciseaux, de fil et de tissus », explique Janick Piétin, présidente de l’association A BaMa.

Les salaires des formatrices et de l’assistante sociale qui, en plus de la coordination, animent des ateliers sur l’hygiène, la santé et la contraception sont financés par l’association, ainsi que la nourriture et les déplacements des jeunes filles qui sont hébergées dans des centres.

« Les jeunes filles-mères vivent dans la rue et subissent des violences physiques et psychologiques. Pour survivre, elles sont parfois obligées de se prostituer. La formation a pour but de favoriser un retour en famille et de les sortir de la misère », ajoute Diariatou Souko, l’éducatrice sociale du projet.

L’association, qui compte près de 150 membres, est venue en aide à plus de 40 femmes depuis le lancement du projet en 2018.

Un projet de création artistique

En parallèle de leurs actions auprès des mères célibataires avec l’association A BaMa, Kader Keïta, président de l’association « Pensons à demain » qui œuvre pour les enfants en situation difficile à Bamako, et Diariatou Souko, éducatrice sociale, organisent des ateliers de créations artistiques et pédagogiques à Angers.

Au sein d’écoles maternelles et élémentaires, d’un centre de loisirs, et de maisons de quartiers à Angers, les intervenants proposent des ateliers de disciplines artistiques maliennes, telles que le bogolan, la danse, le conte, le jeu et le dessin.

« Le bogolan est un tissu en coton teint par une technique particulière originaire du Mali. Nous utilisons de l’argile pour réaliser des motifs à l’aide de brosses, pinceaux et pochoirs », indique Kader Keïta.

Des ateliers d’initiations et d’expositions, ainsi que des conférences débats sont prévus pendant une dizaine de jours.

Pour découvrir l’association et ses actions, une soirée en compagnie des deux intervenants est organisée le mercredi 15 mars prochain à 20 h, salle du Doyenné à Angers. Au programme : une exposition, des échanges entre participants, la découverte des projets de l’association et de la musique traditionnelle malienne, ainsi qu’une vente d’objets d’art.

Par Eline Vion.