A Angers, les entreprises s’engagent à plus de parité dans la tech
Economie

A Angers, les entreprises s’engagent à plus de parité dans la tech

A l’occasion du forum Connected women qui avait lieu les 23 et 24 novembre au Centre de congrès d’Angers, plusieurs entreprises ont signé un pacte parité afin que les métiers de la tech se féminisent.

Connected Women pacte parité

De nombreux entrepreneurs locaux ont signé le pacte parité de la French Tech – © Angers.Villactu.fr

Les 23 et 24 novembre se tenait au Centre de congrès l’événement Connected women, porté par Angers French Tech. Ce forum avait pour objectif de trouver collectivement des solutions pour améliorer la parité dans les métiers de la tech. Aujourd’hui, on compte 77 % d’hommes et seulement 23 % de femmes dans ces métiers. Les jeunes filles sont seulement 13 % à s’orienter vers des formations du numérique et de l’informatique.

Durant ces deux jours, collégiennes, lycéennes, professionnels et grand public, ont pu échanger et assister à diverses conférences autour de cet enjeu. La directrice générale de la French Tech, Clara Chappaz, avait spécialement fait le déplacement pour l’ouverture de Connected women. « Les entreprises qui créent les solutions technologiques du monde de demain sont gérées par des hommes. Il faut que ça change », a souligné Clara Chappaz.

Les entreprises s’engagent pour la parité

A cette occasion, près d’une vingtaine d’entreprises locales ont signé le pacte parité de la French Tech. Créé en mai 2022, il a notamment pour objectif d’intégrer 20 % de femmes dans les conseils d’administration des signataires en 2025 puis 40 % en 2028. Parmi les autres engagements : former les managers aux enjeux de diversité et lutter contre les discriminations et le harcèlement, garantir que les fiches de postes publiées par l’entreprise s’adressent aux profils autant féminins que masculins, constituer une équipe paritaire pour représenter l’entreprise et mettre en place un accompagnement spécifique pour chaque salarié(e) au retour de son congé parental.

Signature pacte parité

Des entrepreneurs locaux ont signé le pacte parité – © Angers.Villactu.fr

Une vingtaine d’entreprises locales et régionales comme Green Impulse, Media Clinic, Octave, Gamecash ou encore Helyx ont signé ce pacte parité. En mai dernier, de grandes entreprises comme BlaBlacar, Doctolib, Deezer et Lidger, ont été parmi les premiers acteurs à le signer.

Pour Corine Busson-Benhammou, directrice d’Angers French Tech, à l’origine de cet événement, « la parité démarre dès le plus jeune âge. C’est un problème qui est souvent lié à l’éducation, au sein des familles et des écoles. Il faut mettre en place des actions entre les entreprises et le monde académique pour inspirer et donner envie aux jeunes filles ».

Peu de candidates

Parmi les entrepreneurs qui ont signé le pacte, Phillipe et Véronique Cougé, à la tête des enseignes Gamecash et MediaClinic. Si chez Gamecash, la parité est déjà à l’ordre du jour, ce n’est pas encore le cas chez MediaClinic. « Il est difficile de trouver des femmes pour réparer des produits informatiques. La parité est pourtant nécessaire. Aujourd’hui, 50 % de notre clientèle est féminine. Il n’y aucune logique à ce que des métiers techniques ne soient pas accessibles aux femmes. Nous encourageons les femmes à postuler, car aujourd’hui nous avons très peu de candidates », explique Phillipe Cougé.

Du côté de Helyx, entreprise angevine de conception de produits web et mobile, on compte huit femmes parmi les quinze salariés. « J’ai travaillé dans beaucoup d’entreprises où les femmes étaient peu présentes. Dans notre entreprise, la parité était un sujet important. La première femme est arrivée dans notre entreprise il y a un peu plus d’un an. Très rapidement, d’autres femmes ont rejoint l’entreprise. Le fait d’avoir déjà des femmes dans l’entreprise attire les candidates. Ce sont d’ailleurs les femmes qui font les entretiens », explique Yohann Dulong directeur d’Helyx.

Pour attirer des profils féminins, l’entreprise a tissé des liens étroits avec les écoles. « Lorsque des femmes hésitent à aller vers l’informatique, nous allons discuter avec elles afin de leur présenter nos activités. Désormais, les écoles nous envoient des CV de femmes en priorité », ajoute Yohann Dulong.