Politique

Une facture de 3,5 millions d’euros qui ne passe pas

Au cours du conseil municipal qui s’est tenu ce lundi soir, la facture de 3,5 millions d’euros relative à l’arrêt du projet de nouveau centre des congrès a été au cœur des débats.

Les factures ne sont arrivées qu’au début du mois de septembre pour la nouvelle majorité angevine. Ce lundi soir, lors du dernier conseil municipal, les élus ont pris connaissance de la somme des factures que la ville va devoir payer pour le projet baptisé « Opération Foulque Nerra Dumesnil ».

Ce projet avait pour but la construction d’un nouveau centre de congrès et d’un hôtel quatre étoiles pour un montant de 65 millions d’euros.

La ville d’Angers devra trouver prochainement les 3,543 millions d’euros hors taxe qu’elle doit payer à l’aménageur, la SPL2A, pour un projet qui ne verra donc jamais le jour.

Les dépenses remontent à 2013 mais également à 2014 car le projet, mis en sommeil par Frédéric Béats, a continué à avancer avec les concours d’architectes et les études prévisionnelles.

« Il est beaucoup question d’héritage ce soir. Il y en a certains dont on aimerait ne pas subir les conséquences. L’importance de la somme donne une idée du montant de ce qui était envisagé. Je suis surpris, car le projet a été arrêté à l’été 2013, mais les dépenses ont continué et les sommes n’ont pas été prévues au budget 2014 », a indiqué Roch Brancour, adjoint à l’urbanisme et à l’aménagement du domaine public.

L’ancien maire d’Angers Frédéric Béatse s’est défendu d’avoir voulu cacher des éléments dans ce dossier : « A chaque étape de ce projet, il y a eu délibération. A chaque étape, Chambre de commerce et minorité ont été informées. »

« J’ai pris la décision en juillet 2013 d’interrompre ce projet mais pas de l’annuler car il n’entrait pas dans l’enveloppe d’investissements », a-t-il ajouté, précisant que ce projet avait été initié à l’époque de Jean-Claude Antonini.

« Nous souhaitions faire une pause dans ce dossier et j’avais renvoyé la décision à la moitié de ce mandat-ci. C’est pour cela que le projet ne figurait pas au budget 2014 et que cela n’aurait pas été le cas non plus en 2015 ».

« J’assume cette décision. C’est vrai que ça a un coût mais c’est nettement moins élevé que si le projet s’était fait », a poursuivi Frédéric Béatse avant de conclure avec une ironie peu appréciée par le maire : « c’est aussi le coût de l’alternance, car vous avez choisi d’arrêter ce dossier. Les choix démocratiques ont des coûts. »

Christophe Béchu a terminé sur le dossier en expliquant l’inquiétude qu’il avait quant au paiement de cette facture : « Je ne suis pas certain de pouvoir mobilier cette somme sur le budget supplémentaire 2014, plutôt sur le budget primitif 2015 ».