Entre réforme des retraites et plan d’économies du CHU d’Angers, une centaine de manifestants mobilisés
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Entre réforme des retraites et plan d’économies du CHU d’Angers, une centaine de manifestants mobilisés

Ce jeudi 5 juin, une centaine de personnes se sont réunies place du Ralliement à Angers pour dénoncer la réforme des retraites et le plan d’économies au CHU. Une mobilisation en demi-teinte portée par la CGT et la FSU.

– © Angers.Villactu.fr

Sous un ciel gris et une pluie fine, une centaine de manifestants se sont rassemblés ce jeudi 5 juin, à 11 h, place du Ralliement à Angers. Malgré une affluence réduite, la mobilisation se voulait « symbolique », marquée par une double contestation avec celle, toujours vive, contre la réforme des retraites, et une autre, plus locale, contre le nouveau plan d’économies du CHU d’Angers.

« Maintenir la pression »

Le rassemblement s’inscrivait dans le cadre d’un appel national lancé par la CGT et relayé par d’autres organisations syndicales, comme la FSU, pour une journée d’action contre la réforme des retraites. Deux ans après son adoption, le texte reste une ligne de fracture pour de nombreux salariés, en particulier dans les services publics.

« La mobilisation aujourd’hui a pour objectif d’influencer le vote parlementaire sur la réforme des retraites. On veut maintenir la pression, malgré les décisions initiales, dans l’espoir que cela change. Pour la première fois, il y a la possibilité d’accepter ou abroger cette réforme démocratiquement », explique Xavier Dupeyroux, secrétaire départemental de la CGT 49. Ce jeudi, une résolution symbolique demandant l’abrogation du report de l’âge légal de départ à 64 ans a en effet été adoptée à l’Assemblée nationale.

Le personnel du CHU sur le qui-vive

Mais au-delà de la réforme des retraites, c’est une autre inquiétude qui traverse les rangs des manifestants présents : celle du devenir du CHU d’Angers. Les soignants présents ont dénoncé les suppressions de postes annoncées dans le cadre d’un plan d’économies. En tout, 40 équivalents temps plein pourraient disparaître avant l’été.

Pour Sabrina Lelay, infirmière au CHU et syndiquée à la CGT, les conséquences sont pourtant claires : « On s’attaque au plan d’austérité à l’hôpital qui impose une réduction de 20 % sur les recrutements d’été, et une augmentation de 25 % de l’activité ambulatoire ». Elle évoque un climat de travail dégradé, des agents en fin de contrat après plusieurs années de service, des remises en cause des droits à RTT, ou encore le déclassement de certains personnels après maladie ou accident : « Les équipes sont épuisées et certains secteurs tournent à 50 % de leur effectif total. Cette situation devient la norme et n’est plus tenable. »

De son côté, Céline Maroleau, infirmière en psychiatrie et secrétaire CGT au CESAME, affirme qu’il leur faut « continuer à protester et s’indigner contre la réforme des retraites qui a imposé aux français de travailler jusqu’à 64 ans. Le nombre de collègues qui sont en difficulté de santé à 55 ans à cause de maladies professionnelles est considérable. Imaginer travailler dans le monde du soin jusqu’à 64 ans ou plus, c’est irréalisable. »

Si le cortège n’a finalement pas défilé dans les rues d’Angers par manque de manifestants, la symbolique demeure pour les syndicats : « La lutte ne s’arrête pas aujourd’hui. On peut s’attendre à une rentrée sociale forte en septembre », affirme Xavier Dupeyroux.

Par Eline Vion.

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