Quels sites sont à visiter en Anjou lors des Journées européennes du patrimoine ?
Culture

Quels sites sont à visiter en Anjou lors des Journées européennes du patrimoine ?

Près de 150 sites et monuments historiques ouvriront leurs portes à Angers et dans son agglomération les 20 et 21 septembre, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine.

L’abbaye du Ronceray sera ouverte aux visites lors des Journées européennes du patrimoine. – © Angers.Villactu.fr

Les 20 et 21 septembre, Angers et son agglomération ouvriront près de 150 lieux au public à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. De la chapelle médiévale à l’usine industrielle, du musée au jardin, l’événement, qui attire chaque année plus de 100 000 visiteurs, propose un vaste panorama du patrimoine local.

« Chaque année, plus de 100 000 visiteurs participent aux Journées européennes du patrimoine à Angers et dans l’agglomération. Un vrai succès populaire, qui ne se dément pas », souligne Nicolas Dufetel, adjoint à la culture et au patrimoine.

Des visites inédites et des incontournables

Parmi les nouveautés de cette édition 2025, plusieurs institutions ouvrent leurs portes pour la première fois. La Banque de France, installée à Angers depuis 175 ans et récemment relocalisée dans de nouveaux locaux, propose des visites guidées. Le poste d’aiguillage de la gare Saint-Laud, habituellement inaccessible, accueillera également le public pour découvrir le métier d’aiguilleur. Côté patrimoine scolaire, le collège Chevreul présentera ses archives et une exposition réalisée par des élèves.

La chapelle de l’Institution Mongazon, construite au XIXᵉ siècle dans un style néo-grec et ornée de vitraux, sera exceptionnellement accessible en visite libre.

La Ville d’Angers met aussi en valeur son patrimoine en cours de restauration avec le chantier de l’abbatiale du Ronceray, plus ancien monument roman voûté d’Anjou, qui sera accessible au public avec des présentations historiques et des démonstrations de taille de pierre. « Angers porte l’ambition renouvelée de restaurer, pour les rendre accessibles au plus large public possible, les chefs-d’œuvres médiévaux de la chapelle Saint-Jean et de l’abbatiale du Ronceray. C’est une visite inédite à ne pas louper », rappelle Nicolas Dufetel.

Du côté des visites incontournables, plusieurs grands sites participent, comme chaque année, à l’événement. C’est le cas de la cathédrale Saint-Maurice qui proposera un accès au cloître et présentera la maquette de la future galerie conçue par l’architecte japonais Kengo Kuma. Le musée des Beaux-Arts et le musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine organisent des visites guidées autour de l’architecture et du patrimoine textile, une occasion de découvrir Le Chant du Monde avant son départ vers Aubusson. La tour Saint-Aubin, symbole médiéval culminant à 54 mètres, se visite également, tout comme les quartiers historiques de la Cité et de la Doutre.

Mémoire et modernité

« Les Journées européennes du patrimoine se veulent aussi un espace de réflexion sur l’histoire récente et l’évolution urbaine. Un moyen de ne pas oublier l’histoire qui s’est déroulée dans des lieux que l’on fréquente tous les jours », décrit l’adjoint. En effet, l’événement proposera cette année un parcours « Angers se souvient », qui reviendra sur les événements de la Seconde Guerre mondiale dans le quartier de la gare. De leur côté, les amateurs d’arts urbains pourront suivre l’itinéraire « Échappées d’art », qui fête ses dix ans.

Des dispositifs numériques invitent également à visiter autrement : une application gratuite, « Cryptors in the City », propose une immersion ludique dans le patrimoine angevin, tandis que le jeu de piste connecté « Urbaweazz » transforme la ville en terrain d’énigmes.

Pour Nicolas Dufetel, ces journées sont l’occasion de mettre en lumière un héritage collectif : « Un édifice appartient à son propriétaire, mais sa beauté appartient à tout le monde », cite-t-il en reprenant Victor Hugo.

De Savennières et son église du Ve siècle à la manufacture d’allumettes de Trélazé, en passant par les balades patrimoniales dans les communes voisines, la richesse de l’agglomération se dévoile. « S’occuper du patrimoine, c’est discuter pacifiquement de ses goûts, débattre, et rencontrer toutes celles et tous ceux qui, avec passion, le font vivre », ajoute l’élu.

L’intégralité des visites et leur plan sont à retrouver sur le site internet de Destination Angers. Les visites sont gratuites, certaines seront soumises à une réservation en raison d’une jauge limitée. La billetterie ouvre ce vendredi 5 septembre.

Par Eline Vion.

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