Economie

Notation Standard & Poor’s : la Région des Pays de la Loire conserve sa note AA

Notée depuis 2009 par l’agence de notation Standard and Poor’s, notamment du fait de ses deux emprunts obligataires auprès des particuliers, la Région Pays de la Loire vient de voir sa note AA confirmée.

La perspective passe de stable à négative, l’agence de notation indiquant que cela « fait suite à l’action similaire prise sur la République française », précisant que « le cadre institutionnel et financier des collectivités locales françaises ne permet pas à ces dernières d’être notées au-dessus de l’Etat ». La note de la Région suit donc celle de l’Etat français.

L’analyse globale faite par l’agence concernant la Région Pays de la Loire est extrêmement positive. Elle souligne que « les notes tiennent compte d’une économie ligérienne forte » mais aussi que le Conseil régional « dispose d’une stratégie budgétaire claire, d’une prospective financière détaillée et réaliste, d’une gestion de la dette prudente et optimisée ».

Autre point essentiel, l’agence estime « qu’afin de maintenir les performances budgétaires dans un contexte de réduction accrue des transferts de l’Etat et d’augmentation des investissements (…), la Région peut s’appuyer sur sa forte maîtrise des dépenses de fonctionnement ».

Jacques Auxiette, son président, rappelle à cet égard que « la Région a engagé des réformes structurelles importantes sur ses charges de structure et de gestion, a assuré la maîtrise de sa masse salariale et renforcé le contrôle de satellites partenaires, ou a procédé à des revisites complètes de dispositifs permettant d’atteindre près de 65 M€ d’économies cumulées en fonctionnement depuis 2011 ».

Pour autant, l’agence de notation indique que sa vigilance est renforcée compte tenu de la structure des ressources régionales et « de la décision du gouvernement d’accentuer la baisse de ses concours financiers aux collectivités entre 2015 et 2017 ».

Jacques Auxiette constate que « si le Gouvernement ne tenait pas son engagement de recomposer le panier de ressources des régions en 2015 comme le Premier ministre s’y est engagé lors du congrès de l’ARF, et comme le réclame la Cour des Comptes dans son rapport, la Région Pays de la Loire verra, à court terme, sa note infléchie ; ou devra renoncer à des investissements importants ».

Dans quelques semaines en effet, la Région des Pays de la Loire adoptera son budget pour l’année 2015. En matière d’investissements, les enjeux sont majeurs. A la différence de nombreux autres territoires, les Pays de la Loire connaissent un dynamisme que les pouvoirs publics, locaux et nationaux, doivent accompagner et qui engendre des besoins d’équipements qui doivent être anticipés.

Jacques Auxiette rappelle que « les Pays de la Loire accueilleront 900 000 habitants de plus d’ici 2040. A cette même date, la France accueillera 400 000 jeunes de moins de 18 ans en plus, dont 100 000 dans notre seule région ! ». Il précise que cette dynamique est déjà engagée puisque « nous devrons accueillir 13 000 lycéens et apprentis en plus d’ici 2020 et près de 15 000 étudiants. Les décisions de construire des CFA, des lycées ou des bâtiments universitaires doivent se prendre maintenant ! ».

Dans un contexte mondial qui voit de nombreuses voix (y compris au FMI) s’élever pour réclamer un accroissement de l’investissement public et privé pour relancer l’économie européenne, la Région Pays de la Loire pourra s’appuyer sur la qualité actuelle de sa gestion pour prendre les décisions justes qui préparent l’avenir. Son endettement est aujourd’hui limité à 3,7 années (contre 4,7 pour la moyenne des régions françaises). D’ores et déjà, Jacques Auxiette le précise : « les dépenses régionales seront à la hauteur des enjeux : ceux de l’éducation et de la formation, ceux de la création des emplois industriels de demain, ceux de la solidarité entre les territoires et ceux de la transition énergétique ».