Manque de personnel soignant : la CGT et la direction du CHU en désaccord
Santé

Manque de personnel soignant : la CGT et la direction du CHU en désaccord

Confronté à un manque de personnel, le Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angers est en proie aux critiques des syndicats qui redoutent une dégradation des conditions de travail à l’approche de l’été.

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La CGT dénonce un manque de personnel soignant et une dégradation des conditions de travail au CHU d’Angers – © Catherine Jouannet

Lors d’une conférence de presse, Arnaud Pouillart, directeur général adjoint du CHU a réagi au « bureau d’embauche » organisé par la CGT le 8 juin dernier. Ces déclarations n’ont pas échappé au syndicat qui a répondu dans un communiqué de presse.

« L’objectif du bureau d’embauche était de montrer qu’il y avait des candidats prêts à venir travailler au CHU contrairement à ce que pouvait dire la direction. Pour rappel, la CGT a recueilli plus de 80 CV et lettre de motivation en quelques heures et nous continuons à en recevoir. Pour La CGT, les cinq candidatures retenues doivent aboutir à une embauche. Devant la pénurie de personnel, on ne comprend pas que la direction hésite », explique le syndicat.

Une réorganisation estivale qui ne passe pas

Autre point de discorde entre l’hôpital et le syndicat : la réorganisation estivale annoncée par le CHU pour assurer la continuité de ses services pour l’été 2023

« La direction a présenté lors du CSE extraordinaire du 15 juin dernier les perspectives estivales pour 2023. Au programme, la fermeture de plus de 200 lits et la volonté de cette direction d’imposer dans de plus en plus de services, des journées de travail en 12 heures, de l’alternance jour/nuit, d’ajouter des week‐ends supplémentaires de travail et ce, bien que la majorité des salariés y soient opposée », déplore le syndicat.

La CGT considère ces mesures comme « une régression et une détérioration programmée des conditions de travail, de vie et d’accueil des patients, ce qui incite certains collègues à quitter le CHU ». Le syndicat dénonce « l’hypocrisie de la direction qui déclare vouloir que le personnel souhaite rester, tout en mettant en place des mesures allant à l’encontre de cet objectif ».

Pour la CGT, il est « impératif de travailler dans des conditions optimales afin d’assurer un accueil adéquat aux patients et à leur famille. Cela nécessite des recrutements, un accès à la formation, la fin des horaires dérogatoires et des augmentations salariales ».

Par Eline Vion.