Après la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, l’intersyndicale a voulu revenir sur les violences qui ont marqué la manifestation.
La manifestation contre la réforme des retraites qui a vu défiler dans les rues d’Angers entre 9 000 (police) et 16 000 (syndicats) personnes a été marquée par de nombreuses scènes de violences. Dans la soirée, le préfet de Maine-et-Loire, Pierre Ory, appelait « solennellement l’ensemble des membres de l’intersyndicale à condamner ce haut niveau de violences que rien ne saurait justifier et à agir pour exclure de ses cortèges les individus violents, qui ne viennent que pour casser et provoquer les forces de l’ordre ».
« Il est malhonnête de laisser entendre que les organisations ont une responsabilité dans les débordements constatés », répondent ce vendredi 24 mars les syndicats.
« Les organisations CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU condamnent toutes les violences qui se sont déroulées en marge de la manifestation syndicale. Elle rappelle cependant avoir alerté à plusieurs reprises les autorités. L’absence d’écoute, les propos mensongers et caricaturaux, le déni, les passages en forces… ne sont clairement pas de nature à apaiser les choses mais plutôt à attiser les colères », poursuivent-ils.
Les syndicats reviennent sur le déroulement de la manifestation : « Assez rapidement, un groupe s’est formé et s’est désolidarisé du mouvement syndical pour mener ses actions indépendamment. Au final, il y a eu deux manifestations clairement distinctes. Si la ville a connu des heurts, nous constatons, encore une fois, la très bonne tenue de nos manifestations syndicales, et félicitons le sérieux et la responsabilité de nos services d’ordre. Ils font en sorte que nos manifestants défilent pacifiquement et en sécurité. Pour le reste, il est de la responsabilité du préfet d’assurer la sécurité des agents placés sous son autorité ».