L’immobilier d’entreprise a connu une bonne année 2022
Economie

L’immobilier d’entreprise a connu une bonne année 2022

Selon l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise, le marché immobilier professionnel est resté particulièrement dynamique en 2022 dans le Maine-et-Loire.

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L’agglomération angevine s’est montrée dynamique en 2022 – Archives Angers.Villactu.fr

La CCI de Maine-et-Loire et le Club Immobilier Anjou ont publié l’édition 2023 de l’Observatoire de l’immobilier d’entreprise. Malgré l’inflation, la hausse des coûts des matériaux et de l’énergie ou encore le durcissement des conditions de financement, l’année 2022 restera comme une bonne année pour le marché de l’immobilier d’entreprise.

Dans le département, 157 transactions de bureaux (148 en 2021) ont été réalisés représentant 46 071 m² de demande placée (44 440 m² en 2021). Au 31 décembre 2021, 68 592 m² étaient disponibles. Du côté des locaux d’activités et entrepôts, 156 (181 en 2021) transactions ont eu lieu, soit 141 801 m² (130 125 m² en 2021) de demande placée. L’offre disponible s’élève à 127 414 m².

Concernant l’agglomération angevine, la dynamique reste nettement positive. « Dans la continuité de 2021, le marché du bureau angevin maintient un haut niveau d’activité en 2022 : plus de 37 000 m² ont été commercialisés, soit un volume assez proche de celui observé en 2021. Signe de la vitalité du secteur, le nombre de transactions progresse en 2022 (+6 %). L’arrivée sur le marché de nouveaux programmes a renforcé la part du neuf au cours des deux dernières années : 40 % de la demande placée », souligne l’observatoire.

Les locaux d’activités et entrepôts ont connu une hausse des transactions en 2022, après un net recul en 2021. Le volume commercialisé dans l’agglomération angevine s’établit à environ 58 000 m² en 2022, soit un niveau proche de la moyenne annuelle enregistrée depuis la création de l’observatoire. « Cette reprise est notamment imputable à la concrétisation d’une opération d’envergure à Trélazé avec l’arrivée du transporteur et logisticien Ageneau (bâtiment de 17 000 m²) et à l’arrivée sur le marché de nouveaux produits », explique l’observatoire.

« Le marché des locaux d’activité et entrepôts bénéficie toujours d’une demande soutenue et d’un vif intérêt des investisseurs pour l’agglomération angevine. Le volume commercialisé approche d’ailleurs la barre des 60 000 m² en 2022. Si les transactions de produits neufs ont été plus nombreuses en 2022 (Agneau Trélazé, Landes II à Avrillé, ZAC de SaintèSerge…), le marché s’est cependant tendu en raison d’une pénurie de biens. Ce manque de disponibilités et la hausse des coûts de construction ont entrainé une forte hausse des prix : doublement des valeurs locatives en quelques années, alignement sur les prix de bureaux. La tension s’est également traduite par des délais de réflexion plus longs de la clientèle à la recherche de terrains et de locaux situés au sein des zones d’activité », estime de son côté Adrien Chameroy, de l’agence Guilbeau & Chameroy Commerces locaux Pro.

Dans l’agglomération angevine, la vente et la location de locaux commerciaux marquent le pas en 2022. Avec environ 11 000 m² échangés, le marché des locaux commerciaux d’Angers Loire Métropole est en repli en 2022. Le nombre de transactions suit également cette tendance avec un recul de 18 % par rapport à l’année précédente. Comme en 2022, la location des murs représente près de la moitié des opérations.

« La vacance demeure à un niveau historiquement bas en 2022, plus particulièrement dans l’hypercentre (taux inférieur à 5 %). Le niveau de commercialisation a été plus faible en 2022 avec un volume de transactions d’environ 11 000 m². À Angers comme en France, les enseignes de prêt-à-porter rencontrent des difficultés, se traduisant par quelques fermetures dont les emplacements restent malgré tout attractifs. À l’inverse, l’alimentaire, la restauration ou encore les services (mutuelles, assurances…) gardent une bonne dynamique. Des évolutions qui peuvent peut-être menacer à l’avenir l’équilibre commercial du centre-ville : prédominance des métiers de bouche et des services au profit d’autres activités ? 2023 risque en tout cas d’être une année difficile pour le commerce (inflation, crise énergétique, mouvements sociaux…) d’autant que les banques se font plus exigeantes et les acheteurs deviennent plus difficiles (négociations sur les prix) », analyse Bruno et Alexandre Guédon, de l’agence Guédon Immobilier Commerces.