Les policiers de Maine-et-Loire se disent « écœurés »
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Les policiers de Maine-et-Loire se disent « écœurés »

Police

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner reçoit ce jeudi 11 et vendredi 12 juin les syndicats de police pour essayer de calmer leur colère après ses déclarations lundi sur les violences policières. Il avait notamment évoqué « qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d’acte ou de propos raciste » et interdit plusieurs techniques d’interpellation.

Dans un communiqué, le syndicat Alliance Police Nationale CFE CGC 49 appelle les policiers angevins, choletais et saumurois « à rester confinés et à ne prendre aucun risque ». Dans le cas où lors d’une intervention un individu ne se laisse pas spontanément interpeller, les policiers évoquent désormais « un retour au service et rédaction d’une main courante ».

« Comment travailler sereinement alors que l’Etat nous a abandonné. Les policiers sont écœurés ! », s’exclament-ils.

« Il est loin le temps d’après Bataclan où la presse écrivait que la France rêvait « d’embrasser un flic »… Pourquoi nous faire passer de héros à paria au gré des humeurs. Et pourtant, la réalité est toujours la même : céder devant une minorité agitatrice et bruyante qui ne représente qu’elle même… Il n’y a pas de fracture entre la police et la population lorsque 70 % de la population déclare aimer et avoir confiance en sa Police. La Police Nationale c’est 3 millions d’interventions par an pour 1400 qui font l’objet d’un signalement à l’IGPN. Ce qui signifie 99,96% d’interventions qui se passent bien ! », rappelle Jérôme Hanarte, secrétaire général Alliance Police Nationale dans le Maine-et-Loire.

« L’Etat n’a pas le droit de dire ou de laisser dire que les policiers sont racistes ou violents. Il n’y a rien de pire que l’amalgame, qui conduit à jeter le discrédit sur toute une profession. L’Etat n’a pas le droit d’abandonner une méthode d’intervention enseignée et pratiquée depuis de nombreuses années sans proposer une solution alternative. Alliance Police Nationale a écrit au Ministre de l’Intérieur et demande le maintien de la méthode du « contrôle tête » et la possibilité de l’utiliser jusqu’à son remplacement. Alliance Police Nationale demande la création immédiate d’une commission de travail validant une nouvelle méthode », ajoute le syndicat.