Economie

Les angevins sont-ils de plus en plus pauvres ?

Un rapport annuel sur la pauvreté et la précarité publié par la ville, indique que la population angevine est durement frappée par la crise. Ainsi, près de deux ménages sur dix vivent sous le seuil de pauvreté à Angers

On a souvent entendu dire que la ville d’Angers était une cité bourgeoise. Derrière la qualité de vie et la douceur angevine qui fait la réputation de la ville, la réalité montre que les angevins vivent une période difficile.

Le rapport annuel sur la pauvreté et la précarité publié par la ville indique que le revenu médian des angevins est de 1413 € par mois, contre 1419 € pour le Maine-et-Loire et 1511 € pour la France métropolitaine.

Comparée à des villes de la même taille, Angers arrive en dernière position, derrière Tours (1440 €), Le Mans (1480 €), Grenoble (1 571€) ou encore Dijon (1624 €).

« Les écarts de revenus sont particulièrement importants. Les ménages les plus aisés disposent de sept fois plus de revenus que les ménages les plus pauvres, indiquent les services de la ville qui indique que ces écarts se sont accentués sur la période 2000-2008. Alors que les ménages au-dessus du revenu médian ont vu leurs revenus augmenter d’au moins 290 € par mois, 10 % de la population la plus pauvre ont vu leurs revenus stagner (+57 € par mois). »

Ces écarts varient également en fonction des quartiers : 1003 € à Monplaisir, 1075 € à Belle-Beille, 1173 € à La Roseraie/Orgemont, 1284 € aux Hauts-de-Saint-Aubin, 1320 € à Deux-Croix/Banchais, 1371 € aux Justices, 1412 € à Saint-Jacques-Nazareth, 1462 € à Saint-Serge/Ney-Chalouère, 1575 € au Lac-de-Maine/Molière, 1597 € dans le centre-ville, 1605 € à La Fayette/Eblé, 1700 € à la Madeleine/Saint-Léonard.

L’étude précise qu’au 31 décembre 2010, près de 13 000 ménages angevins vivaient sous le seuil de pauvreté, soit 17 % de la population (3 points de plus que la moyenne nationale). Parmi ces ménages, 42 % sont des travailleurs pauvres. Le nombre de  bénéficiaires du RSA est passé de 8062 à 8416 entre 2009 et 2010, soit une augmentation de 4,5%.

source : courrier de l’ouest