Ce mercredi 14 février, les agriculteurs de la Confédération paysanne, qui compte 200 adhérents dans le département, se sont mobilisés à l’occasion de la Saint-Valentin. Ils entendaient, ironiquement, célébrer « l’amour entre l’agriculture et la finance ».
Les agriculteurs de la Confédération paysanne se sont rendus au siège de l’Ademe – © Angers.Villactu.fr
La colère des agriculteurs ne retombe pas. À Angers, où se trouve le siège de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), les agriculteurs de la Confédération paysanne ont tenu à rappeler que le compte n’y était pas après les annonces du gouvernement et la levée des blocages il y a dix jours. Une centaine d’agriculteurs se sont rassemblés au Lac de Maine ce mercredi 14 février afin de rejoindre le siège de l’Ademe pour y rencontrer la direction.
Les agriculteurs ont célébré un mariage devant le siège de l’Ademe – © Angers.Villactu.fr
Symboliquement, la Confédération paysanne, qui compte 200 adhérents dans le Maine-et-Loire, a célébré un mariage entre l’agriculture et la finance, représentées respectivement par des masques à l’effigie de Arnaud Rousseau, président de la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture.
« Après les annonces de Gabriel Attal, beaucoup de choses vont passer à la trappe, notamment les normes environnementales avec l’arrêt du plan Écophyto, dénonce Tiphaine Joly, membre de la Confédération paysanne du Maine-et-Loire et éleveuse de moutons à Segré. Le mouvement a été récupéré politiquement par la FNSEA et son président Arnaud Rousseau. Il a obtenu exactement ce qu’il voulait. Les décisions qui ont été prises servent ses intérêts, mais absolument pas les intérêts de l’agriculture lambda ».
Selon le porte-parole départemental de la Confédération paysanne Alain Guiffès, les agriculteurs attendaient « un accompagnement global. Il ne faut pas tout mélanger et faire croire aux agriculteurs que les questions environnementales aboutissent à des mesures punitives. L’agriculture n’a pas d’autre choix que d’évoluer sur ces questions ».
Une centaine d’agriculteurs étaient présents ce mercredi matin – © Angers.Villactu.fr
« Lors des annonces du Premier ministre, nous attendions autre chose, notamment sur la question du libre-échange et des prix garantis où il n’y a eu aucune réflexion », déplore Alain Guiffès.
Le « menu de la Saint-Valentin » donnait le ton – © Angers.Villactu.fr
Jeune agriculteur nouvellement installé, Clément Lemaitre était aussi mobilisé ce mercredi matin : « Nous voulons un revenu issu de notre activité et non survivre grâce aux aides. Il est temps que la loi Egalim soit enfin appliquée pour nous permettre d’être rémunérés correctement. Les revendications de la FNSEA sur les normes environnementales sont un retour en arrière. »
