La série « Prisoner » fait un flashback dans les années 90 à Angers
Culture

La série « Prisoner » fait un flashback dans les années 90 à Angers

Durant le mois de juillet, l’équipe technique et les comédiens de la série « Prisoner » ont tourné sur Angers. Ingrid Franchi, la réalisatrice, revient pour Angers.Villactu.fr sur la genèse de cette série indépendante et auto-produite.

Prisoner

Photo : David Lair

Pouvez-vous nous présenter votre série ?

Ingrid Franchi : « Prisoner est une série sur laquelle je travaille depuis deux ans. Dans cette dernière je suis cinq personnages dans différents lieux dans monde qui ont tous eu à un moment dans leur vie un traumatisme. Ils essaient malgré tout de s’émanciper de tout ça pour se sentir libre de vivre en tant qu’adulte. Les cinq histoires que je raconte à travers les personnages sont portées par cinq acteurs qui ont donné un peu de leur histoire personnelle dans celle de leur personnage. »

Il y a-t-il un lien entre chaque personnage ?

« Il y a un personnage qui fait le lien entre tous les personnages de la série. Il est situé dans les années 90. On le retrouve dans deux scènes se déroulant à notre époque. Certains personnages se rencontrent physiquement et pour d’autres, ils ne se rencontrent pas mais ils se parlent par téléphone ou par lettre. Parfois il y a eu un lien. Des personnages se sont croisés ou ont eu des enfants et nous les retrouvons plus tard. Ce n’est pas une série fantastique, c’est vraiment très réaliste.  »

Comment ont été choisis les différents comédiens ?

« La partie tournée à Angers a été difficile car il fallait trouver des enfants qui ressemblent aux adultes pour faire un retour dans les années 90. Il y a eu un casting de six mois pour toutes les scènes tournées à Angers. Il y avait une trentaine de rôles secondaires. Parmi les six adultes, j’avais déjà travaillé avec certains comédiens. Pour d’autres, la rencontre c’est fait lors des castings. »

Où a été tournée la série ?

« On a tourné en Pologne, en France et j’espère en Algérie. Il y a deux séquences à Toronto. A chaque fois le pays a une histoire particulière et c’est ce que je voulais mettre en avant. »

Prisoner

Photo : David Lair

Comment s’est déroulé le tournage sur Angers ?

« Le tournage de la partie flashback « années 90 », intitulée « Belle Famille », s’est déroulé du 1er au 19 juillet. On a fait une reconstitution de ces années là. Il fallait des décors et des costumes donc nous avions besoin de partenaires. On s’est tourné vers Emmaüs car nous avions envie d’aller tourner chez eux et que des compagnons viennent. C’est une forme de partenariat avec des prêts d’objets qui pouvaient nous aider sur le tournage. Nous avons travaillé aussi avec Kilo Shop qui nous a prêté beaucoup d’habits d’époque. L’Université Saint-Serge nous a prêté tout le matériel vidéo ancien. Comme les scènes se passent sur un plateau de sitcom que l’on a reconstitué, nous avions besoin de matériels anciens tels que des vieilles caméras ou d’anciens moniteurs. L’UCO nous a également aidés en prêtant des locaux. On a ratissé toute la région pour avoir des partenaires qui nous ont beaucoup aidés. »

Quel a été le rôle de la ville d’Angers ?

« La ville d’Angers nous a donné l’opportunité de tourner au CNDC (Centre national de danse contemporaine) rue Bodinier. On a tourné une dizaine de jours là-bas. »

Pourquoi avoir choisi Angers ?

« Je travaille avec Noémie Jehanne, une coach pour les enfants depuis un an. Elle a été auparavant mon assistante sur plusieurs tournages pour la série. Quand elle m’a dit qu’elle voulait se spécialiser dans le coaching d’enfants, je lui ai proposé qu’on travaille ensemble pour toute la partie flashback dans les années 90 avec l’enfance des personnages. Elle a commencé à me parler de ce qu’elle connaissait à Angers. Pour ma part je connaissais pas Angers mais l’opportunité a fait qu’il y avait tellement de choses positives là-bas qui nous permettait de tout avoir dans un même lieu. Angers est une ville accessible et riche avec des moyens et des talents. »

Quelles sont les prochaines étapes pour votre série « Prisoner » ?

« On va commencer à monter les premiers épisodes. Il reste encore quelques séquences à tourner sur Paris avec un autre personnage. Ensuite, nous chercherons des diffuseurs. Le tournage en Algérie dépendra de la situation politique dans le pays. »

Où sera-t-il possible de voir la série ?

« On a quelques pistes intéressantes. Quelques personnes commencent à s’y intéresser pour la diffuser. Je dois voir ce qu’ils vont me proposer mais j’ai envie de garder mon indépendance. Je vais voir quelle sera la plateforme de diffusion la plus intéressante. »

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Par Emmanuel M.