Le groupe de prêt-à-porter IKKS, fondé en 1987 et basé dans le Maine-et-Loire, a été placé en redressement judiciaire jeudi 2 octobre par le tribunal de commerce de Paris.

Le groupe IKKS, basé dans le Maine-et-Loire, est placé en redressement judiciaire. – © Adobe Stock
Le tribunal de commerce de Paris a prononcé, jeudi 2 octobre, l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire pour le groupe de prêt-à-porter IKKS. Basée à Saint-Macaire-en-Mauges dans le Maine-et-Loire, l’entreprise emploie 1 287 salariés, dont 1 094 en France. Plus de 400 d’entre eux travaillent dans les Mauges.
Un secteur fragilisé
Fondée en 1987 par le Choletais Gérard Le Goff, la marque s’est imposée au fil des décennies comme l’une des enseignes phares du prêt-à-porter français, spécialisée dans les collections pour enfants, femmes et hommes. Le groupe, qui détient également les marques One Step et I.Code, revendiquait encore l’an dernier un réseau de 600 points de vente. Au 31 août 2025, ce chiffre avait reculé à 473.
Détenu depuis 2019 par les fonds américains Avenue Capital, CarVal Investors et Marathon Asset Management, le groupe avait déjà connu d’importantes difficultés. En 2024, il avait obtenu l’abandon d’une partie de ses dettes et un apport de liquidités de la part de ses investisseurs. Ces mesures n’ont pas suffi à enrayer la dégradation de sa situation financière. La direction avait donc sollicité l’ouverture d’une procédure collective, désormais actée par la justice.
La situation d’IKKS illustre les difficultés rencontrées par l’ensemble du secteur du prêt-à-porter. Après la pandémie de Covid-19, les enseignes ont dû faire face à une évolution des habitudes de consommation, avec l’essor de la seconde main, ainsi qu’à la hausse des coûts de l’énergie, des matières premières, des loyers et des salaires. Dans Les Échos, le directeur général du groupe, Ludovic Manzon, évoque « une crise sans précédent » pour l’industrie textile.
L’ouverture de la procédure gèle les créances du groupe pour une période de six mois, le temps d’examiner les offres de reprise. La date limite de dépôt des candidatures a été fixée au 24 octobre.
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