Face à la flambée des prix de l’immobilier à Angers, les écologistes veulent de nouvelles mesures
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Face à la flambée des prix de l’immobilier à Angers, les écologistes veulent de nouvelles mesures

La semaine dernière, des élus et militants d’Europe Écologie Les Verts ont organisé deux opérations à Angers pour réclamer des mesures face à la hausse des prix de l’immobilier dans la préfecture du Maine-et-Loire.

Opération logement EELV

Le groupe local d’Europe Écologie Les Verts a symboliquement installé des tentes cale de la Savatte – DR.

Mardi 5 septembre, plusieurs élus et militants du groupe local d’Europe Écologie Les Verts (EELV) ont planté des tentes sur les pelouses de la cale de la Savatte pour dénoncer la problématique du logement à Angers. Quelques jours plus tard, ils étaient cette fois devant l’Université d’Angers sur le campus Saint-Serge pour rencontrer les étudiants, premières victimes de la pénurie de logements et de la hausse des loyers.

Le groupe rappelle différents chiffres : 14,3 % de hausse des prix des appartements à la vente sur Angers, 13,55 % d’augmentation des loyers des logements étudiants en un an et une stagnation de l’offre de logements sociaux sur Angers, alors que la demande a bondi de 32 % entre 2018 et 2021.

« L’augmentation des prix n’est pas un phénomène nouveau, ni propre à Angers. Cependant, ce qui est singulier à Angers, c’est la hauteur de cette augmentation », note Elsa Richard, élue du groupe d’opposition Angers écologique et solidaire et responsable du groupe local Europe Écologie Les Verts Angers Agglo.

Plusieurs mesures

Les élus et militants d’EELV font trois propositions. La première consiste à classer Angers en « zone tendue », comme Nantes ou Rennes, afin d’encadrer les prix des loyers. Ils demandent aussi la régulation des offres Airbnb, Booking et autres locations de courte durée que le groupe évaluent à environ un millier à Angers. Enfin, ils veulent que plus de logements sociaux soient construits. « La demande a explosé tandis que l’offre stagne. Aujourd’hui, il y a plus de 18 000 demandes de logements sociaux. Parmi les demandeurs, il y a des ménages de plus en plus pauvres. 60 % ont un revenu inférieur à 1050 € par mois », complète l’élue.

Selon eux, toutes ces propositions sont systématiquement refusées par la municipalité. « Ce sont des montants qui font rêver les investisseurs. Ils assument cette politique. Ça entraîne forcément une gentrification de la ville. C’est une politique délibérée », estime Elsa Richard.

Le groupe entend poursuivre sa mobilisation. Après Belle-Beille ce mardi, ils seront ce samedi place du Ralliement.