Eau du robinet : aucun risque selon l’Agence régionale de santé
Santé

Eau du robinet : aucun risque selon l’Agence régionale de santé

La semaine dernière, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest indiquait que l’eau de 268 communes était contaminée par la présence de tritium. Pour l’Agence régionale de santé des Pays de Loire, la présence de tritium dans l’eau du robinet n’a aucune incidence sanitaire.

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La diffusion de l’information donnée par l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) selon laquelle plus de 268 communes françaises sont concernées par la présence de tritium (l’hydrogène radioactif rejeté par les installations nucléaires) dans l’eau potable a inquiété une grande partie de la population la semaine passée.

Ce mardi 23 juillet, l’Agence régionale de santé des Pays de Loire a tenu à rappeler « qu’aucune incidence sanitaire liée à la présence de tritium dans l’eau du robinet n’était avérée dans le Maine-et-Loire. »

Une valeur guide de 10 000 Bq/L

« L’eau du robinet est la denrée alimentaire la plus contrôlée de France. Les Agences Régionales de Santé sont chargées de mettre en place le contrôle sanitaire, de la ressource au robinet, en application de la réglementation. Les analyses portent entre autre sur les paramètres bactériologiques, physico-chimiques, radiologiques », a prévenu l’ARS.

« Dans ce cadre, la qualité radiologique de l’eau est évaluée grâce à plusieurs paramètres dont l’activité tritium, considérée comme un indicateur de contamination d’origine anthropique (liée l’activité humaine).  La réglementation fixe une référence de qualité pour le tritium de 100 Becquerels par litre. En cas de dépassement, des investigations et analyses complémentaires sont à conduire. Dans cette attente, des mesures de gestion sont mises en œuvre. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) mentionne une valeur guide de 10 000 Bq/L. De plus, selon le bilan IRSN 2015 « Exposition de la population française aux rayonnements ionisants », l’exposition par l’eau et l’aliment représente seulement 12% (exposition médicale : 35% ; exposition radon : 32% ; les rayonnement cosmiques : 7%…) », poursuit l’Agence régionale de santé des Pays de Loire.

6 000 analyses ont été réalisées depuis 2004 concernant le tritum

L’ARS indique qu’en Pays de la Loire, plus de 6 000 analyses ont été réalisées depuis 2004 concernant le tritum. Toutes ont mis en évidence des concentrations inférieures à la référence de qualité. Le maximum enregistré est de 76 Bq/L en Maine-et-Loire.

« L’eau du robinet peut donc être consommée sans restriction »

« Au regard de ces données et des évaluations de risque sanitaire réalisées par les instances scientifiques ayant conduit à fixer le seuil réglementaire, aucune incidence sanitaire liée à la présence de tritium dans l’eau d’alimentation n’est avérée. L’eau du robinet peut donc être consommée sans restriction sur l’ensemble du territoire des Pays de la Loire », conclut l’Agence régionale de santé des Pays de Loire.