Des postes menacés au sein de l’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance et l’Adolescence du Maine-et-Loire
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Des postes menacés au sein de l’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance et l’Adolescence du Maine-et-Loire

Un collectif de salariés du service prévention de l’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance et l’Adolescence du Maine-et-Loire (ASEA 49) dénonce, dans un communiqué publié le 15 février dernier, une directive signée par ses financeurs qui engendrerait la suppression de quatre postes.

L’ASEA 49 a pour objectif de prévenir les phénomènes de marginalisation des jeunes de 12 à 21 ans – © Adobe Stock

La prévention spécialisée de l’ASEA 49 est un service qui accompagne les jeunes de 12 à 21 ans dans la prévention et la réduction des conduites à risque, la santé, le logement, la scolarité, l’insertion professionnelle, mais aussi dans les démarches administratives et judiciaires.

Avec quatre équipes regroupant, au total, une trentaine d’employés à Angers, Trélazé, Saumur et Cholet, le service vient en aide quotidiennement à 1 475 personnes dont 472 jeunes âgés de plus de 18 ans.

Des coupes budgétaires et des emplois menacés

Financée à 76 % par le Conseil départemental et 24 % par les mairies des villes où elle est présente, l’ASEA 49 a été obligée, en 2015 de « réduire les budgets de fonctionnement, le nombre de cadres et de postes de secrétariat », indique le collectif de salariés dans son communiqué.

« En novembre 2022, la convention 2023-2024 signée par les financeurs impose la réduction d’âge des bénéficiaires de 12-21 ans à 11-18 ans […]. La directive annoncée engrangerait une perte de 32 % des jeunes accompagnés et cause la destruction d’un poste à Saumur, un à Cholet et deux à Trélazé », dénonce le collectif, soutenu par les organisations syndicales CGT et Sud.

« L’ASEA n’a pas été conviée par les financeurs lors des échanges qui ont amené à ces décisions. L’association et en particulier ses salarié-es ne sont absolument pas en accord avec ces directives alors que ces mêmes financeurs se disent très satisfaits du travail mené », ajoute-t-il.

Le maintien des postes et la continuité des missions de l’association représenteraient une somme de 258 596 €.

« La diminution de l’âge des jeunes que nous accompagnons impactera notre pratique […]. Si le service ne peut plus accompagner ces jeunes, qui le fera ? De ce fait, la marginalisation de ces jeunes n’en sera qu’accentuée. Demain, quels acteurs se trouveront au sein des territoires et dans la rue, pour ces jeunes sans réponses ? », se questionne le collectif de salariés.

Par Eline Vion.