Dans tout le Maine-et-Loire, APEDYS 49 accompagne les familles concernées par les troubles « dys » et le TDAH. L’association s’appuie sur ses bénévoles pour offrir écoute, soutien administratif et moments de répit, tout en sensibilisant le grand public à des difficultés encore méconnues.

Emmanuelle Caubel Lesur est présidente et bénévole au sein de l’APEDYS 49. – © Angers.Villactu.fr
Créée en 1999, l’Association des adultes et Parents d’Enfants DYS 49 (APEDYS) œuvre dans le Maine-et-Loire pour accompagner les enfants et adultes porteurs de troubles « dys » (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysgraphie, dysorthographie, dysphasie), ainsi que ceux touchés par un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Basée à Angers, elle s’appuie aujourd’hui sur une trentaine de familles adhérentes et une équipe de sept bénévoles actifs.
« Nous ne recevons aucune subvention pour l’instant. L’association vit uniquement grâce aux adhésions, soit 25 € par famille », explique Emmanuelle Caubel Lesur, présidente-bénévole de l’association. Elle-même concernée par les troubles du neurodéveloppement, en tant qu’adulte multidys et mère d’une adolescente diagnostiquée très tôt, elle mesure le chemin parfois complexe des familles. « Quand j’ai frappé à la porte d’APEDYS, c’était parce que je craquais. J’étais épuisée par les démarches administratives et les rendez-vous médicaux », confie-t-elle.
Soutien, écoute et sensibilisation
L’association organise des temps d’échange réguliers, appelés « café dys et/ou TDAH», où parents et aidants peuvent partager leurs expériences. « Un parent d’enfant dys est souvent épuisé. Nous voulons créer un espace bienveillant où chacun peut parler librement », souligne la présidente. Pour favoriser la participation, des baby-sitters formés aux troubles cognitifs prennent en charge les enfants pendant ces rencontres.
Outre ces moments conviviaux, APEDYS 49 propose une aide dans la constitution des dossiers administratifs, notamment auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). « Remplir un dossier, c’est une quarantaine de pages. Beaucoup de familles se sentent seules face à ces démarches », note Emmanuelle Caubel Lesur.
L’association prête également des ordinateurs aux enfants en attente de matériel pédagogique adapté : « Nous sommes toujours à la recherche de dons d’ordinateurs portables, plutôt récents de préférence, pour compléter notre proposition de mise à disposition des jeunes des outils numériques pour compenser leur handicap au cours de leur scolarité », précise la présidente-bénévole.
Une nouvelle dynamique
Après une période de veille, l’association a relancé ses activités depuis l’été dernier. Plusieurs événements sont programmés dans les prochains mois : une journée de répit pour les familles le 20 septembre, la Journée nationale des dys le 10 octobre à Angers, ou encore une série de conférences le 24 janvier 2026 consacrées aux troubles du neurodéveloppement. « Nous avons aussi en ligne de mire la Journée nationale du TDAH, le 12 juin prochain », précise la présidente.
APEDYS 49 s’efforce également de sensibiliser le grand public. Grâce au parrainage de l’association APEDYS 85, elle proposera bientôt un jeu de société permettant de se mettre dans la peau d’une personne dys ou TDAH. « L’idée est de montrer concrètement ce que ces troubles signifient au quotidien », indique Emmanuelle Caubel Lesur.
En parallèle, l’association siègera au mois d’octobre prochain à la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) au sein de la Maison départementale de l’autonomie (MDA), une instance qui décide des droits et des aides pour les personnes handicapées, en fonction de leur handicap, de leur situation, de leur environnement, et de leur projet de vie.
« Ne pas rester seul »
Pour la responsable associative, l’enjeu est autant individuel que collectif. « La différence de son enfant fait sa force. Le soutien indéfectible d’un parent, c’est la plus grande réussite pour l’enfant », affirme-t-elle. L’association encourage ainsi les familles à franchir le pas de l’adhésion, non seulement pour bénéficier d’un accompagnement mais aussi pour renforcer le poids collectif auprès des institutions. « Plus nous aurons d’adhérents, plus nous pourrons nous faire entendre et obtenir des moyens pour aider davantage », estime-t-elle. Dans cette optique, l’association est à la recherche d’un local à Angers pour recevoir les familles en présentiel, ainsi que de salles pour accueillir leurs événements.
Au-delà du soutien pratique, APEDYS 49 se veut une communauté de solidarité. « Nous voulons éviter que les familles basculent dans le burn-out parental. Notre rôle, c’est de rompre l’isolement, de créer du lien et de transformer un cercle vicieux en cercle vertueux », conclut Emmanuelle Caubel Lesur.
Pour adhérer à l’association et retrouver tous les événements à venir, rendez-vous sur le site internet d’APEDYS 49.
Par Eline Vion.
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