Angers Loire Métropole souhaite adapter sa consommation d’eau avant l’été
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Angers Loire Métropole souhaite adapter sa consommation d’eau avant l’été

Angers Loire Métropole a mis en place une « cellule de résilience », afin d’adapter ses consommations d’eau en amont des périodes de sécheresses et de canicules, de plus en plus fréquentes.

Jean-Marc Verchère présentait ce jeudi 14 juin un plan de consommation d’eau en compagnie de Hélène Cruypenninck et de Jean-Paul Pavillon. – © Eline Vion.

Après un été 2022 marqué par des périodes de forte chaleur, une situation similaire reste à craindre pour la saison estivale 2023 et les années à venir. Partout dans la région, des manques d’eau sont constatés au niveau des nappes phréatiques et dans les cours d’eau, notamment dans la Loire où son débit est deux fois inférieur à son niveau normal pour la saison.

« Face au changement climatique, nous nous devons de rentrer en période de résilience et de réfléchir à comment la collectivité peut limiter au maximum sa consommation d’eau », explique Jean-Marc Verchère, président d’Angers Loire Métropole.

Pour affronter ces épisodes météorologiques secs et chauds, Angers Loire Métropole a partagé, ce jeudi 14 juin, son plan dédié aux bons usages de l’eau sur son territoire.

Réduire les consommations selon le niveau d’alerte

Présidée par Jean-Marc Verchère et composée d’élus de l’agglomération et des communes du territoire, une « cellule de résilience » a été créée afin de mettre en place une série de mesures pour mieux utiliser les ressources en eau.

Selon les quatre niveaux de gravité de la sécheresse qui sont la vigilance, l’alerte, l’alerte renforcée et la crise, différentes économies d’eau seront adoptées : « Nous réduirons de 50 % notre consommation d’eau en période de vigilance et de 90 % en période de crise afin de nous adapter au mieux à notre environnement », promet Hélène Cruypenninck, adjointe à l’Environnement et à la Nature en ville.

Pelouses du tramway, espaces paysagers, terrains de sport et piscines… Tous les services de la ville sont concernés.

« Dans les parcs et jardins de la ville, notre objectif à long terme est de réaliser 30 % d’économies d’eau. En période de sécheresse, nous tablons sur une réduction de 85 % de notre consommation, passant de 5 000 m³ à 800 m³ d’eau économisés par semaine, poursuit Hélène Cruypenninck. Concernant les lignes de tramway, notre utilisation de l’eau baisserait de 70 % dès le stade de la vigilance, soit une réduction de 8 000 m³ à 2 500 m³ par semaine, et serait totalement à l’arrêt en cas de niveau d’alerte ».

Pour Charles Diers, adjoint aux Sports, des solutions sont à envisager sur le long terme pour réduire durablement la consommation d’eau dans le secteur du sport : « Au plus fort de la sécheresse, seuls deux terrains d’entraînement et de compétition à enjeu national seront arrosés. Nous venons aussi d’investir, à hauteur de 50 000 €, dans le réemploi des eaux issues de la filtration des bassins de la piscine AquaVita, qui serviront aux opérations de propreté et à l’arrosage des espaces verts. A l’avenir, il faut envisager de choisir du gazon synthétique ou des gammes de gazon moins consommatrices d’eau ».

Différents substrats économes en eau sont expérimentés comme revêtement pour les lignes de tramway. – © Eline Vion.

S’orienter vers de nouveaux aménagements

Au-delà des changements de comportements et de gestion des ressources hydriques en période de sécheresse, c’est tout l’aménagement de territoires résilients et vivables en été qui sont réfléchis par la collectivité.

A Verrières-en-Anjou, la zone d’aménagement concerté (ZAC) du Chêne Vert a été pensée de la sorte. Aménagé autour d’une « trame verte » composée de chemins creux, d’arbres et de haies bocagères, ainsi que d’une « trame bleue » faite de bassins de rétention d’eau, le lotissement fait figure d’élève modèle.

« Avec au moins un quart d’espaces verts, la zone du Chêne Vert est un vrai support pour la biodiversité. En 2020, on ne compte pas moins de 35 espèces d’oiseaux différentes contre 27 en 2010. On y retrouve aussi de nombreux ilots de fraîcheur qui permettent un meilleur confort l’été », explique Aurélien Adam, gérant de l’entreprise Résonance Urbanisme qui est en charge de l’aménagement paysager de la zone.

La ZAC du Chêne Vert est composé à 25 % d’espaces verts, soit 50 m² par habitant. – © Eline Vion.

Par Eline Vion.