Actualités

Angers deviendra t-elle une Smart City ?

La ville d’Angers a été récemment choisie pour accueillir la cité des objets connectés. Une aubaine pour l’image de la ville et son économie mais également une possibilité de devenir une « Smart City ».

Une Smart City est une ville dite intelligente. Voitures autonomes, boulevards connectés, domotique… La Smart City utilise les dernières technologies pour rendre les villes plus innovantes et intelligentes afin d’accompagner l’urbanisation des villes dans un contexte où les enjeux sont variées : économique, environnementale et démographique.

Plus d’une soixantaine de villes dans le monde ont adopté ce concept de ville intelligente dans différents domaines tels que la mobilité, la sécurité, l’environnement ou la gouvernance.

A Singapour, des portiques contrôlent chaque véhicule sur les artères menant au centre-ville, leur faisant ainsi payer le prix fort pour y accéder. Grâce à cette innovation, Singapour est aujourd’hui la seule mégalopole d’Asie à ne pas être paralysée par les bouchons. Le gouvernement entend également mettre en place une facturation au kilomètre via un traking des véhicules par GPS.

A Monaco, un partenariat a été signé avec la filiale française de Bosh pour développer le projet Monaco 3.0. A la fin de l’année dernière, une application intermodale reliant les différents services publics de la ville a été lancée.

Plus près de chez nous, la ville d’Issy les Moulineaux a fait équiper 1650 logements d’un éco quartier résidentiel des nouveaux compteurs Linky d’ERDF et d’un boitier domotique pour suivre la consommation d’électricité et ainsi agir pour la réduire.

A une période où la protection de l’environnement est au coeur des préoccupations, la ville d’Angers, désignée par beaucoup comme étant la capitale du végétal, pourrait s’inspirer de Copenhague. Désignée capitale verte européenne par la commission européenne en 2014, Copenhague a pour objectif de parvenir à la neutralité carbone d’ici 2015.

Cisco, spécialiste américain des télécoms a signé un accord de partenariat avec la municipalité afin de mettre en place une plateforme intelligente. Un réseau Wifi déployé sur la ville permettra de géolocaliser anonymement tous les terminaux connectés à internet. Il sera ainsi possible de réaliser un contrôle en temps réel des trafics afin d’améliorer la mobilité des habitants et de réduire les émissions de CO² associés.

En 2010, la ville de Nice a été la première à expérimenter avec les opérateurs mobiles le NFC, la technologie de communication sans contact permettant d’utiliser son smartphone comme carte de transport ou de paiement.

Afin de répondre aux critiques des habitants sur l’accueil en mairie, la ville a également lancé un « Spot Mairie » dans un centre commercial. Cette cabine permet de réaliser des formalités administratives à distance.

La ville a aussi testé le « boulevard connecté » offrant différents services aux habitants. Citons notamment l’éclairage public qui varie d’intensité en fonction du trafic.

Des conteneurs de déchets intelligents ont été également installés permettant d’envoyer les camions uniquement lors ces derniers sont pleins.

Malgré le Vélib’, l’Autolib’, le développement du Wifi et de la fibre optique, la capitale française accuse un certains retard par rapport à d’autres grandes villes devenues « Smart City ». Pour combler ce retard, un budget d’1 milliard d’euros est prévu durant ce mandat pour parvenir à faire de Paris une ville intelligente et durable.

La ville de Lyon est un autre exemple de ville intelligente. La métropole concentre six des dix-huit projets français de smart grids. Le smart grid est une des dénominations d’un réseau de distribution d’électricité « intelligent » qui utilise des technologies informatiques de manière à optimiser la production, la distribution, la consommation.

Dans le nouveau quartier de la Confluence, trois bâtiments en cours de construction seront équipés de panneaux photovoltaïques en toiture et en façade, d’une cogénération à base d’huile de colza et d’un système de contrôle et de monitoring de l’énergie. Cet ensemble de logements produira au moins autant d’électricité qu’il en consommera.