Ce lundi 8 juillet 2024, les élus d’Angers Loire Métropole ont approuvé la mise en place du Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) qui vise à mieux protéger le patrimoine situé dans le centre historique d’Angers.
Cinq années de travail et de concertation avec les habitants auront été nécessaires pour élaborer le Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) qui a été validé par les élus de l’agglomération angevine ce lundi 8 juillet. Déjà adopté par une centaine de villes en France, le PSMV couvre 206 hectares et concerne 15 000 habitants et 10 000 logements. Après son entrée en vigueur, probablement à l’automne prochain, le Plan de sauvegarde et de mise en valeur se substituera au Plan local d’urbanisme (PLU) dans les quartiers concernés, soit la ville médiévale de part et d’autre de la Maine, ainsi que les quartiers Saint-Joseph et Esvière.
Des ajustements ont eu lieu en début d’année après l’enquête publique qui s’est achevée le 10 janvier dernier recueillant notamment 270 contributions.
Plus exigeant qu’un Plan local d’urbanisme
« C’est un document d’urbanisme qui apporte des protections renforcées et des exigences beaucoup plus fortes qu’un PLU », indique Roch Brancour, vice-président d’Angers Loire métropole, chargé de l’urbanisme et du logement.
Sur les 3 000 immeubles concernés par ce nouveau document d’urbanisme, 43 % seront protégés aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Concrètement, pour les habitants concernés par le Plan de sauvegarde et de mise en valeur, il sera désormais nécessaire de faire une demande même pour les travaux réalisés à l’intérieur des bâtiments.
« En cas de réhabilitation, il ne sera plus obligatoire de créer du stationnement si le nombre de logements n’évolue pas. Des règles de taille de logements seront imposées pour éviter la division excessive des immeubles existants et limiter les petites surfaces. Une servitude de logements sociaux concernera les constructions neuves à partir de 20 lots ou 1 300 m² de surface de plancher », complète Roch Brancour.
Ce plan a également permis d’identifier 34 hectares d’emprises qui seront constructibles, dont 77 % sont déjà bâties. « Nous avons regardé dans les espaces publics ce qui ne doit pas changer et ce qu’il serait possible de faire évoluer. Par exemple, le haut de la place Imbach et les espaces au bord du parking Leclerc pourraient à l’avenir devenir constructibles », ajoute le vice-président d’Angers Loire métropole, chargé de l’urbanisme et du logement.
Le parking de l’Académie encore au cœur des débats
Au cours du conseil communautaire, Yves Aurégan (EELV) a regretté « d’inaugurer ce document avec la déconstruction des bâtiments situés à l’arrière de la caserne de l’Académie pour construire un horrible parking ».
« Ce parking vise à compenser des stationnements supprimés. Ce parc de stationnement va contribuer à désimperméabiliser les sols, libérer l’emprise de la voiture et magnifier le patrimoine angevin en libérant les places Kennedy et de l’Académie des voitures et du bitume », lui a répondu Roch Brancour.
Par Sylvain Réault.