A Angers, les militants d’extrême droite de l’Alvarium refont parler d’eux
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A Angers, les militants d’extrême droite de l’Alvarium refont parler d’eux

Durant deux soirées consécutives, des affrontements ont éclaté au niveau de la rue du Cornet entre des individus et l’ancien groupe d’extrême droite l’Alvarium.

Rue du Cornet - Alvarium

La rue du Cornet a été le théâtre de violences ces derniers jours – © E.Vion

Malgré la dissolution de l’association d’extrême droite l’Alvarium en novembre 2021 par le ministre de l’Intérieur, des militants continuent de se réunir régulièrement au sein du local situé rue du Cornet, désormais occupé par le Rassemblement des étudiants de droite (RED) d’Angers.

Après la manifestation contre les violences policières qui avait pourtant été interdite par le préfet, des militants d’extrême droite, visages masqués, équipés de battes de baseball et de barres de fer, s’en sont pris à des manifestants qui passaient près de la rue du Cornet. Une personne en urgence relative avait été transportée au CHU d’Angers et le procureur d’Angers a ouvert une enquête pour « port d’armes ».

Le lendemain soir, samedi 1er juillet, les militants sont une nouvelle fois sortie dans la rue du Cornet avec battes de baseball et bâtons. Des jeunes masqués sont arrivés un peu plus tard dans la soirée pour en découdre. Les forces de l’ordre, présentes rapidement sur les lieux, ont séparé les deux camps avec du gaz lacrymogène et ont arrêté six personnes. Pendant une partie de la nuit, la rue du Cornet est restée sous surveillance policière.

Ce lundi matin, le local de l’Alvarium a été perquisitionné et plusieurs militants d’extrême droite ont été placés en garde à vue selon le quotidien Ouest-France.

De nombreuses réactions politiques

« Une partie des manifestants repliés dans le centre-ville se sont fait attaquer par des militants de l’Alvarium (groupe d’ultra-droite récemment dissous) paradant battes de baseball à la main sans que la police, pourtant présente en grand nombre dans la ville, n’intervienne. Plusieurs personnes ont été blessées dont deux, selon nos informations, ont été hospitalisées au CHU. Nous protestons donc énergiquement contre l’inaction de la préfecture et des forces de l’ordre quand la violence provient de l’extrême droite », a réagi samedi la France insoumise de Maine-et-Loire.

Du côté du PRG 49, on « s’étonne que des miliciens identifiés comme étant d’anciens du groupuscule dissous l’Alvarium aient pu deux soirs de suite agresser des passants avec des battes de baseball sans qu’il ne soit semble-t-il procédé à des arrestations.  Dans un souci de cohésion nationale, le PRG 49 ne souhaite pas que la petite musique consistant à dire que la justice est très rapide et sévère avec les émeutiers des quartiers populaires, et lente avec les miliciens identitaires, puisse se vérifier à Angers ».