Culture

Visages marquants de femmes africaines, à l’Institut Municipal

Dans le cadre du cycle de littérature africaine francophone à l’Institut municipal, Jean-François Charreau a choisi pour thème : « Visages marquants de femmes africaines ». Avec recours  à de nombreuses citations et étude détaillée de certains extraits,  seront présentées :

Khadi Demba, le troisième personnage Trois Femmes puissantes de Marie Ndiaye : « à l’abri de son inaliénable humanité », Khadi passe à travers les aléas d’une existence où s’empilent les affres de la stérilité, du veuvage, de l’exode forcé, de la prostitution, de la clandestinité.  Presque incompréhensible tant elle paraît dominée par ses entourages successifs, son combat obstiné préserve sa dignité, magnifié par l’écriture mystérieuse du Prix Goncourt 2009.

Arame et Bougna, Coumba, Demba, des Sénégalaises de l’île de Niodor, dont  Fatou Diome, dans Celles qui attendent, éclaire  l’existence de mère ou d’épouse, de fiancée ou de grand-mère. Les hommes  sont  partis pour  trouver des ressources en Europe. Elles ont entre autres charges, une nombreuse marmaille à nourrir et éduquer. Mais il y a aussi les inquiétudes  sur le sort des exilés.  Pour toutes ces femmes, « l’absence est le plus grand des maux », mais il faut faire face : les pesanteurs sociologiques ancestrales ne s’affrontent que par le courage.

Michel est  un jeune  Congolais de 11 ans : Alain Mabanckou en fait le personnage central de Demain, j’aurai vingt ans. L’étude  s’arrêtera sur des personnages de femmes (ses deux mères, sa petite copine, les conquêtes féminines de son grand frère épicurien) mais découvrira aussi le Congo d’après l’indépendance : ses affrontements politiques , la lutte des classes,  sa relation avec la culture française et avec la politique mondiale ( le shah d’Iran ! ). Le style guilleret  donne à ce regard d’enfant sur le monde un décalage, révélateur d’une histoire qui déjà s’éloigne.

Enfin, les lucioles noires du plus Angevin des romanciers africains, Victor Bouadjio. Son roman vient de sortir : on l’abordera à travers les deux figures puissantes de Kamini, restée au Cameroun et de sa nièce Alice, étudiante en médecine en France.  Leurs  destinées  tragiques croisent d’autres êtres étranges comme ce jésuite canadien devenu féticheur après un très long séjour en Afrique.

Infos pratiques :
  • Les mardis 15, 22, 29 mars et 5 avril, de 18h00 à 19h30
  • Entrée libre sans inscription
  • Institut Municipal – 9, rue du Musée (Place Saint-Eloi) à Angers