Après la mort d’un ovin à Contigné, une expertise de l’Office français de la biodiversité laisse ouverte l’hypothèse d’une attaque de loup.

Un nouveau cas de prédation relance la surveillance autour du loup. – © Photo d’illustration – Adobe Stock
La préfecture de Maine-et-Loire a annoncé cette semaine qu’une expertise réalisée par l’Office français de la biodiversité (OFB) laisse ouverte l’hypothèse d’une attaque de loup après la mort d’un ovin, le 12 novembre, chez un éleveur de Contigné, un an après la confirmation officielle de la présence de l’espèce dans le département. Selon le communiqué, « l’expertise conduite par l’OFB, dont les résultats viennent d’être connus, conclut à ce qu’une prédation par le loup ne peut pas être exclue ».
Une conclusion qui reste tout de même prudente, la préfecture précisant qu’elle « n’atteste cependant pas de la présence effective d’un loup sur le territoire ». Les services de l’État annoncent néanmoins un renforcement de leurs observations dans le secteur concerné, affirmant que « la vigilance des services de l’État va être renforcée sur ce secteur, afin d’identifier l’animal responsable de ce dommage ».
Il s’agit du premier cas de prédation depuis le mois de mars pour lequel la présence du loup « ne peut être écartée ». La Direction départementale des territoires (DDT) va engager une procédure d’indemnisation pour l’éleveur et le rapport d’expertise lui sera transmis.
Une modification du classement du département
Ce signalement devrait entraîner une évolution de la cartographie départementale liée à la présence potentielle du loup, « les communes concernées par les cas de prédation « loup non exclu », ainsi que les communes limitrophes » pouvant être désormais classées en cercle 2, indique la préfecture.
Ce classement élargi permet l’accès à des mécanismes spécifiques de protection des troupeaux. Le communiqué rappelle qu’« en cercle 2, des investissements matériels et des études de vulnérabilité d’élevage » peuvent être financés, en plus de l’aide déjà accessible dans tout le département pour l’acquisition de chiens de protection.
Une cellule départementale de veille sera prochainement réunie. L’objectif est, selon la préfecture, de « partager de manière transparente un point de situation avec l’ensemble des partenaires concernés ».
Une espèce surveillée depuis plusieurs années
Ce nouvel épisode s’inscrit dans un contexte où la question du retour du loup dans le Maine-et-Loire revient régulièrement. En janvier 2025, la préfecture avait confirmé pour la première fois la présence de l’animal, après l’analyse d’une photographie captée à La Séguinière. Cette confirmation faisait suite à deux prédations enregistrées dans le même secteur en décembre 2024 pour lesquelles, là aussi, la responsabilité du loup « n’avait pas été écartée ».
En février 2023 déjà, plusieurs naturalistes et observateurs locaux affirmaient que l’espèce circulait dans le département, alors que l’OFB estimait qu’aucune preuve formelle n’avait pu être établie. Les discussions s’étaient multipliées autour de traces relevées dans les Mauges, en bord de Loire ou dans le nord du département.
Sans confirmer l’installation durable du loup dans le Maine-et-Loire, la préfecture reconnaît que ce nouvel épisode appelle à une surveillance renforcée : « La population est encouragée à utiliser le dispositif de signalement pour transmettre toute observation », rappelait encore l’Etat en début d’année.
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