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Un nouvel avenir pour Biopole se dessine

A l’arrêt depuis mai 2015 et touchée par un incendie accidentel, l’usine Biopole, véritable fiasco financier, va être transformée en grand centre de tri des déchets pour la collecte sélective.

L’usine Biopole lancée en 2011 avait pour objectif de prendre le relais de l’usine d’incinération implantée à la Roseraie. Biopole était conçue pour répondre aux besoins de l’agglomération pour les 30 prochaines années, et permettre de séparer les déchets fermentescibles des autres déchets.

L’usine avait tout pour plaire en utilisant de nombreuses nouvelles technologies en matière de traitement des déchets : traitement mécano-biologique, méthanisation, cogénération…

Quatre ans plus tard, l’usine a été fermée et les 54 millions d’euros investis dont 2,6 millions par an, pendant 25 ans restent à payer, font de ce projet un énorme fiasco financier et environnemental.

L’exploitant du site, Géval-Veolia, avait arrêté son exploitation l’année dernière à cause de dysfonctionnements et de problèmes de sécurité. Pour ne pas avoir pu aller au bout du contrat, l’exploitant va toucher 5,9 millions d’euros de dédommagement.

Un nouvel avenir se dessine pour Biopole

A l’occasion d’une conférence de presse qui a eu lieu ce mardi 6 septembre, Christophe Béchu, président d’Angers Loire Métropole et Joël Bigot, vice-président en charge des déchets ont annoncé que l’usine allait être transformée créant ainsi une quarantaine d’emplois.

Le site va être divisé en quatre parties. La première sera une zone de transit pour les déchets devant être incinérés. Ils seront expédiés dans la journée afin d’éviter des problèmes d’odeurs. La seconde zone recevra les 10 000 tonnes de combustibles solides de récupération (CSR), du bois et des matières sèches pour alimenter les chaudières de certaines industries. Ce projet sera confié à l’entreprise Grandjouan et rapportera un loyer de 90 000 euros par an à l’agglomération.

Le troisième espace sera consacré aux 9 000 tonnes de biodéchets produits par la restauration collective et les supermarchés. Après traitement, ils serviront pour le compostage des champs et à alimenter les usines de méthanisation. La même société s’occupera de cette partie pour un loyer de 65 000 euros par an.

Une partie sera réservée à la collectivité pour le tri des sacs jaunes et des 15 000 tonnes annuelles de déchets valorisables. L’idée est ainsi d’économiser de l’argent en ne les confiant plus à l’usine Paprec qui demande 156 € pour une tonne traitée. Des déchets provenant d’autres collectivités pourront également être traités afin de rentabiliser l’investissement réalisé. Une activité qui permettra la création de près de 40 emplois et un loyer de 400 000 euros.

Enfin, une partie du matériel va être revendue et des panneaux photovoltaïques vont être installés sur des hangars qui seront construits aux abords de l’usine.

La mise en service de cette « nouvelle usine » devrait intervenir courant 2017.

Un accord trouvé avec le groupe Vinci

Un accord à l’amiable a été trouvé entre la communauté urbaine Angers Loire métropole et Vinci, le constructeur de Biopole. Les élus communautaires devront voter cette décision au prochain conseil. Vinci s’engage à verser 6,3 millions d’euros à la communauté urbaine : Six millions d’euros au titre de préjudice et 300 000 euros au titre de la participation à la réindustrialisation du site.