Quels gestes adopter face à la prolifération du moustique tigre dans le Maine-et-Loire ?
Santé

Quels gestes adopter face à la prolifération du moustique tigre dans le Maine-et-Loire ?

Avec le retour des fortes chaleurs, les autorités sanitaires alertent sur la progression du moustique tigre en Pays de la Loire, potentiellement vecteur de maladies.

moustique tigre

Le moustique tigre poursuit son implantation dans la région. – © Fotolia

Alors que les températures estivales s’installent durablement, les autorités sanitaires renforcent leur appel à la mobilisation contre le moustique tigre (Aedes albopictus). De plus en plus présent en métropole, y compris dans la région Pays de la Loire, cet insecte est sous surveillance constante en raison des risques sanitaires qu’il représente.

Si le moustique tigre n’est pas porteur naturel de maladies, il peut néanmoins transmettre des virus tels que la dengue, le chikungunya ou le Zika après avoir piqué une personne infectée. Ce scénario reste rare, mais il justifie une vigilance, notamment en cas de retour de voyageurs provenant de zones où ces pathologies circulent activement.

Dans le Maine-et-Loire, treize commune sont reconnues comme colonisées, parmi lesquelles Trélazé depuis 2017, Chacé depuis 2018, Les Garennes–sur-Loire depuis 2020, Angers, Avrillé, Mûrs-Erigné, Saint-Melaine-sur-Aubance, Saumur et La Séguinière depuis 2023, ainsi que Brissac Loire Aubance, Soulaines-sur-Aubance, Cholet et Longuenée-en-Anjou depuis 2024.

Des gestes simples à adopter

L’Agence régionale de santé (ARS) rappelle que la lutte contre la prolifération du moustique repose avant tout sur « la suppression des eaux stagnantes », indispensables à son développement. Coupelles de pots de fleurs, arrosoirs, seaux ou encore gamelles pour animaux constituent autant de gîtes potentiels que chacun peut éliminer facilement.

Il est également recommandé de couvrir les récupérateurs d’eau, de veiller au bon écoulement des eaux de pluie dans les gouttières, ou encore de protéger les petites piscines hors-sols avec des filets. « Ces gestes simples constituent à ce jour le moyen le plus efficace pour réduire la densité du moustique tigre et prévenir les risques sanitaires associés », explique l’ARS.

Prévenir les piqûres au quotidien

Pour éviter les piqûres, l’ARS invite les habitants à privilégier des vêtements amples et couvrants, notamment lors des sorties en soirée ou en zones boisées. L’usage de répulsifs adaptés peut également être envisagé, en respectant scrupuleusement les consignes, notamment pour les enfants et les femmes enceintes.

L’installation de moustiquaires aux fenêtres et l’utilisation de ventilateurs peuvent aussi s’avérer utiles pour limiter l’intrusion des insectes dans les habitations. Les serpentins insecticides, quant à eux, doivent être réservés à un usage extérieur.

Une surveillance sanitaire active en région

En région Pays de la Loire, la surveillance s’intensifie entre mai et novembre. Tout cas signalé de maladie virale transmise par les moustiques fait l’objet d’investigations : « En cas de risque de transmission locale, un traitement insecticide ciblé visant les moustiques adultes (lutte anti-vectorielle) peut être déclenché. En Pays de la Loire, seuls deux traitements adulticides ont été réalisés depuis 2023 », précise l’ARS.

Cette surveillance repose aussi sur les signalements des citoyens via le portail national dédié, ainsi que sur des dispositifs de piégeage permettant de suivre la présence du moustique. En cas de détection, les collectivités locales sont alertées afin de relayer les consignes de prévention.

Au-delà du moustique tigre, certaines zones connaissent des proliférations importantes de moustiques d’autres espèces, générant des nuisances notables pour les riverains. Dans ces cas-là, les démoustications dites « de confort » peuvent être mises en œuvre, mais relèvent exclusivement des compétences des collectivités territoriales.

« La lutte contre le moustique tigre constitue un enjeu sanitaire croissant. Elle repose sur l’implication coordonnée des acteurs publics mais aussi sur l’engagement individuel de chacun. L’ARS Pays de la Loire encourage l’ensemble des habitants à signaler toute présence du moustique et à adopter des comportements préventifs adaptés », conclut l’organisme de santé.

 

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