Polytech Angers se dote d’un robot-chien pour la recherche et l’enseignement
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Polytech Angers se dote d’un robot-chien pour la recherche et l’enseignement

En juin dernier, Polytech Angers a acquis un robot-chien quadrupède dédié à l’enseignement et à la recherche, financé en partie par la région Pays de la Loire. D’une valeur d’environ 110 000 euros, ce robot est le premier du genre en France.

Franck Mercier, ingénieur d’études à Polytech Angers, pilote ce robot-chien à des fins de recherche. – © Angers.Villactu.fr

Depuis le mois de juin, il est possible de croiser dans les couloirs de Polytech Angers un spécimen pas comme les autres. Il s’agit d’un robot quadrupède, similaire à un chien, tout droit venu de l’entreprise Unitree, en Chine.

Pesant près de 55 kilos, ce sont pour ses facultés exceptionnelles que le robot fait l’objet de recherches pour l’enseignement.

De la recherche à la formation

Tel un être humain, le robot est capable d’aller sous l’eau et de s’adapter à tous types de terrain, qu’il soit face à des marches, sur du sable, ou en terrain surélevé. « Avoir un robot qui sait s’adapter à tous les terrains enlève énormément de problématiques. Cela permet d’aller plus loin dans nos recherches et donc de repousser les limites du robot-chien », explique Franck Mercier, ingénieur d’études pour la recherche à Polytech Angers.

Pour accroître ses capacités, le robot est muni de capteurs et de caméras embarquées, mais aussi d’un bras mécanique pour saisir des objets. Il peut également transporter jusqu’à quatre-vingt kilogrammes.

Financé en partie par la région Pays de la Loire, ce robot-chien a pour objectif « de permettre aux étudiants de découvrir les technologies de demain, indique l’ingénieur. Pour l’instant, le robot n’est pas encore étudié, mais il le sera dans les prochains mois, le temps que nous finissions de le prendre complètement en main ».

Une aide dans tous les secteurs

En partenariat avec le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), Polytech Angers travaille sur un système de mesure d’éclairement avec le robot « Romulux », fruit d’un précédent projet de recherche. Utilisé seulement en intérieur, l’arrivée du robot-chien pourrait amplifier les résultats.

« Lors de la construction d’un bâtiment, l’éclairage diffère s’il s’agit d’un hôpital, d’une installation sportive ou autre. Cet éclairage n’est jamais contrôlé. Donc ce que nous faisons, c’est suréclairer pour répondre aux normes. Romulux mesure la lumière à l’intérieur des bâtiments. Mais avec ce nouveau robot, nous pourrions identifier les zones où nous pourrons ajuster l’éclairage, notamment dans l’espace public, réalisant ainsi des économies d’énergie », décrit Franck Mercier.

A l’avenir, le robot-chien pourrait être utilisé par l’armée, les pompiers ou même des industriels pour ses capacités d’adaptation.

Par Eline Vion.