Ce mercredi 1er octobre, entre 300 et 400 personnes étaient rassemblées devant la mairie d’Angers pour dénoncer la tenue au Centre de congrès de la Nuit du bien commun, un événement caritatif, accusé de soutenir l’extrême droite.

Un rassemblement était organisé devant la mairie d’Angers – © Angers.Villactu.fr
En fin de journée, les Angevins qui se trouvaient dans le centre-ville d’Angers étaient nombreux à se questionner sur la très forte présence policière aux alentours de la mairie et du Centre de congrès. C’est ici que se tenait à partir de 19 h la Nuit du bien commun, un événement caritatif qui permet depuis 2017 de collecter des fonds pour des associations.
Entre 300 et 400 manifestants
Dans le même temps, entre 300 et 400 personnes s’étaient donné rendez-vous devant la mairie d’Angers pour dénoncer la tenue de cet événement, co-fondé par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin. Ce dernier, ancien patron de Smartbox, fondateur de la holding Otium Capital, est également à l’origine du mouvement Périclès (acronyme de patriotes, enracinés, résistants, identitaires, chrétiens, libéraux, européens et souverainistes), reconnu pour son soutien à l’extrême droite.
Dans la foule, rassemblée dans le calme, Lili était présente pour « alerter sur un événement présenté comme soutenant de bonnes causes, pour finalement promouvoir des idées radicales. Pierre-Édouard Stérin est un milliardaire exilé fiscal, avec la volonté de faire monter l’extrême droite pour les municipales ».
Aux côtés de responsables politiques, d’associations, et d’organisations, quelques syndicats s’étaient également mobilisés. « Nos valeurs sont opposées à celles portées par l’extrême droite et par Pierre-Édouard Stérin. Sous couvert de bonnes volontés, il sape les fondements de notre vivre ensemble », estime Éléonore Crosnier, à la tête de la CFDT de Maine-et-Loire.
Pour les manifestants, le fait que le milliardaire ait quitté le conseil d’administration du fonds de dotation rattaché à la Nuit du bien commun en juin dernier ne change rien. « Aux côtés de Pierre-Édouard Stérin, il y a des personnes qui font la promotion du racisme, de l’antisémitisme, de l’homophobie, du sexisme et la haine de l’autre », a déploré un intervenant lors des prises de parole.
« Plus que jamais, notre volonté est de s’opposer à ces idées »
Candidat aux prochaines élections municipales à Angers, Romain Laveau (EELV-Demain Angers) était également présent pour s’opposer à la tenue de la Nuit du bien commun : « Autour de cet événement, il y a la sphère de l’extrême droite. Plus que jamais, notre volonté est de s’opposer à ces idées ». S’il avait été maire d’Angers, la Nuit du bien commun aurait-elle pu avoir lieu à Angers ? « Nous regarderions de près ce qu’il est possible de faire dans le cadre de la loi. Nous ne cautionnons pas cette manière de promouvoir les idées de l’extrême droite qui ne sont pas les valeurs de la République », estime l’homme politique.
Pendant ce temps, au Centre de congrès, 231 500 euros ont été levés au profit de neuf associations et structures angevines.
Par Sylvain Réault.
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