Lors du conseil communautaire du lundi 13 octobre, les élus d’Angers Loire Métropole ont dressé un large état des lieux des politiques publiques. Les thèmes de l’insertion professionnelle, de la mobilité partagée, des transports en commun et de la situation financière ont été passés en revue.

La ville d’Angers est particulièrement touchée par cette hausse des prix – © Fotolia
Le conseil communautaire de Angers Loire Métropole, réuni lundi 13 octobre, ne s’est pas limité aux questions d’aménagement du territoire. L’assemblée a également fait le point sur plusieurs dispositifs liés à l’emploi, à la mobilité et à la situation financière de la collectivité.
Une dette en léger recul
Comme chaque automne, la collectivité a ajusté son budget primitif voté en mars. La décision modificative adoptée lundi prévoit une réduction de 7,7 millions d’euros du montant des emprunts initialement envisagés.
« Au 1er janvier 2025, notre dette était de 583 millions d’euros. Elle sera de 570 millions d’euros à la fin de l’année », a indiqué Christophe Béchu, se félicitant d’une amélioration de la situation financière. Il a également souligné la clôture définitive du « fiasco de Biopole » pour le budget déchets, permettant à la collectivité de « récupérer une capacité d’investissement pour d’autres projets ».
Certains emprunts dits « toxiques », liés à la parité entre le franc suisse et le dollar, continuent toutefois de peser sur les finances. L’agglomération doit ainsi ajouter 750 000 euros pour honorer les intérêts de ces contrats.
Transports publics : une fréquentation record
Le rapport annuel d’activité 2024 des transports urbains et suburbains fait état d’une fréquentation en forte hausse. Le paiement dématérialisé, via l’open payment, représente désormais 53 % des ventes. L’usage du transport à la demande a été multiplié par quatre, tandis qu’une nouvelle ligne express a été ouverte à Verrières-en-Anjou.
Au total, le réseau compte 73 600 abonnés, soit une progression de 6,5 % sur un an. « C’est une année record, nous avons enfin dépassé le niveau d’avant la crise sanitaire, avec 43 millions de voyages enregistrés, soit une hausse de 10 % par rapport à 2019 », indique Christophe Béchu.
L’offre en kilomètres parcourus atteint 12,5 millions (+ 8,7 %). Sur le plan financier, les dépenses s’élèvent à 77,4 millions d’euros (+ 8,8 % par rapport à 2023), tandis que les recettes commerciales ont progressé de 13 %, atteignant 18,7 millions d’euros. Le résultat net pour l’exploitant s’élève à 1,33 million d’euros après impôts et participation.
« L’inflation a continué à peser en 2024, ce qui a entraîné une hausse des charges et donc des dépenses. Mais la fréquentation très dynamique du réseau, après une première année complète de mise en service du tramway, a permis une forte progression des recettes », ajoute le président de l’agglomération.
Du côté de l’opposition, Yves Aurégan a souligné la « non atteinte des objectifs de fréquentation » (43 millions de voyages contre 53,5 millions prévus) et « la faible baisse des émissions de transport » (- 0,6 % en 2024) : « Il faut un vrai plan de développement des bus express, des voies réservées et de la priorité aux transports collectifs », insiste l’élu.
L’autopartage gagne du terrain
Le service d’autopartage Citiz poursuit son développement. Quatre nouvelles stations, cinq véhicules supplémentaires et un vélo électrique ont été déployés en 2024. Cette extension a entraîné 360 nouvelles inscriptions et une hausse de 22 % des réservations par rapport à l’année précédente.
Malgré cette progression de la fréquentation, la forte augmentation des charges d’exploitation devrait conduire à un résultat financier négatif en 2025, estimé à – 24 000 euros.
846 personnes en insertion accompagnées en 2024
Le Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE), financé par le Fonds social européen et la collectivité, vise à soutenir les personnes éloignées du marché du travail. En 2024, 846 habitants, dont 46 % de femmes, ont bénéficié de ce dispositif. Parmi eux, 35 % résident dans des quartiers prioritaires et 74 % disposent d’un faible niveau de qualification.
L’accompagnement a permis à 148 participants d’accéder à un emploi durable ou à une formation qualifiante, soit un taux de sortie positive de 42 %. Pour l’année 2025, un budget de 1,5 million d’euros est reconduit, dont un tiers financé directement par l’agglomération.
Par Eline Vion.
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