Politique

Minorité et majorité s’affrontent sur la rentrée

Dans un communiqué, le groupe d’opposition municipale « Aimer Angers » dénonce une « rentrée salée pour les familles angevines ».

« Depuis de nombreuses années, les politiques éducatives de la ville d’Angers étaient reconnues pour leur excellence et s’inscrivaient dans une volonté farouche de lutter contre les inégalités en agissant pour l’égalité entre tous les enfants.

En seulement deux ans, la nouvelle majorité en a fait le sacrifice afin de financer de nombreuses nouvelles dépenses dans d’autres domaines. Ainsi, de nombreux changements, souvent cachés, mais majeurs pour les familles se sont opérés au sein de la ville d’Angers. Entre les augmentations de tarifs (garderie périscolaire jusqu’à +60%, accueils de loisirs jusqu’à +133%), les baisses de subventions (en moyenne -5% aux associations et -10% aux maisons de quartier) et les suppressions d’activités (70% de places en moins pour les séjours de vacances), le service public est de moins en moins accessible sans pour autant que sa qualité s’améliore.

Nous considérons que l’accès à un service public de l’éducation est primordial pour préparer l’avenir de nos enfants. Il est du devoir des pouvoirs publics, et d’une grande ville comme Angers, d’adopter une politique familiale attractive et solidaire. C’est ce que nous avions fait avec la mise en place de la tarification à l’effort qui permettait à chaque famille de payer en fonction de ses revenus réels, pour que le maximum de petit-e-s Angevin-e-s puisse accéder à des services et activités.

Malheureusement, l’actuelle majorité revient peu à peu sur ces progrès sociaux. Face aux tarifs désormais pratiqués, qui sanctionnent les familles des classes moyennes et populaires, leur pouvoir d’achat s’amoindrit de telle sorte qu’elles doivent faire des choix difficiles qui concernent l’avenir de leurs enfants.

La ville fait croire aux Angevin-e-s qu’elle n’a pas d’autre choix car les finances de la ville vont mal et que l’Etat se désengage. Mais c’est faux ! Les différents rapports de la Cours des comptes et l’audit réalisé au début du mandat sont unanimes : les finances de la ville sont saines. Angers était même classée 3ème ville la mieux gérée de France en 2013! Même si effectivement les dotations de l’Etat sont en baisse, Angers a été nettement moins touchée que les villes de sa strate, et ses recettes ont augmenté de 8,6 millions d’euros en 2015!

Ce n’est donc pas par nécessité financière que la ville fait payer davantage les Angevin-e-s, sinon elle n’augmenterait pas de façon aussi importante les tarifs des familles les plus pauvres. C’est bien par idéologie, celle qui n’a que faire de la solidarité et de la lutte contre les inégalités, qu’elle opère ses choix. En revanche, elle n’hésite pas à dépenser sans compter pour combler le gouffre de Terra Botanica (+4,4 millions d’euros), financer une heure de stationnement gratuite inefficace (700 000€/an) ou développer à outrance la vidéo-surveillance (1 million). »

Sans tarder, l’équipe municipale, par la voix  de Caroline Fel, Adjointe à la famille et à la petite enfance à la Ville d’Angers a réagi.

« La minorité municipale a choisi de faire sa rentrée sur le ton de la polémique, ce qui n’est guère étonnant au vu de l’attitude très souvent agressive et des remarques généralement stériles des élus de gauche depuis le début du mandat.

L’opposition avance des chiffres qui sont soit faux, soit accompagnés de commentaires qui prouvent combien ses représentants sont déconnectés des réalités de la vie quotidienne des Angevins.

Aujourd’hui, elle s’attarde sur les ajustements nécessaires réalisés lors de la rentrée 2015, qui ont permis de mettre fin à un système de tarification illisible, en dehors toute réalité économique et parfois déresponsabilisant, ce qui entrainait des gaspillages importants de repas (plus de 20 000 jetés chaque année, soit 100 000 € !) dans les accueils de loisirs.

Ces ajustements n’ont en aucune manière remis en cause l’accessibilité des services pour les familles angevines. Les tarifs périscolaires pratiqués à Angers demeurent largement inférieurs à ceux pratiqués par la plupart des grandes villes de l’Ouest (Nantes et Rennes) et de notre agglomération (Trélazé).

En cette nouvelle rentrée scolaire, il est important de signaler que les tarifs de garderie ont été reconduits à l’identique (0 %) par rapport à l’année précédente. Ceux des accueils de loisirs ont simplement été ajustés de 1,84 %, ce qui correspond uniquement à la revalorisation du prix des repas achetés par la Ville et servis aux enfants.

Dans ces conditions, accuser la majorité municipale de mener une politique antisociale en s’attaquant aux classes moyennes et populaires relève au mieux de la malhonnêteté intellectuelle.

Dans un contexte économique difficile pour tous les Français, la Ville d’Angers a fait le choix, au contraire, d’être aux côtés de toutes les familles angevines, particulièrement celles qui sont les plus fragilisées par la crise.

C’était le sens même du programme de la liste conduite par Christophe Béchu en 2014 à l’occasion des élections municipales, c’est le cap que donne le projet municipal mis en place par la majorité depuis son élection.

La vérité, c’est que faute d’idées et discréditée par les errements politiques d’un gouvernement qu’elle soutient, la gauche angevine continue de jouer sur les peurs, en tentant d’allumer des contre-feux pour masquer l’échec de la politique qu’elle défend.

Pour sa part, la majorité municipale est au travail. Comme elle l’avait annoncé, elle applique le programme pour lequel une large majorité d’Angevins a voté en 2014. »