Les syndicats dénoncent la poursuite du travail au sein d’entreprises « qui n’ont aucune utilité dans la gestion de cette crise »
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Les syndicats dénoncent la poursuite du travail au sein d’entreprises « qui n’ont aucune utilité dans la gestion de cette crise »

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Les organisations syndicales départementales CGT, FO, FSU et Solidaires du Maine-et-Loire se disent indignées « par la poursuite du travail dans un certain nombre d’entreprises et administrations du Maine-et-Loire qui n’ont aucune utilité dans la gestion de cette crise. Il est complètement incohérent qu’à titre individuel nous puissions être punis d’une amende en cas de non-respect du confinement et que les entreprises non essentielles à la gestion de la crise soient autorisées à regrouper des centaines de salariés. »

« Les Unions départementales CGT, FO, FSU et Solidaires de Maine-et-Loire saluent les décisions de fermeture d’entreprises et administrations (Scania, Manitou, Nicoll, Bucher-Vaslin, CBI, La Goupille Canelée, AMIPI, Triade, Apave, SVA, Grolleau, Socredis et de nombreuses autres…) et condamnent avec la plus grande fermeté celles qui s’obstinent à mettre la vie de leurs salariés, et par ricochet de toute la population, en danger. »

Elles appellent le Préfet de Maine-et-Loire à intervenir pour contraindre les entreprises à fermer. Elles condamnent également « la position gouvernementale cherchant à imposer aux entreprises du bâtiment à reprendre les chantiers, contradictoire avec l’injonction de « rester chez soi », ce qui engendre la plus grande des confusions. Nous sommes aux côtés de nos structures syndicales pour défendre les salariés dans ce cadre. »

« Qui ira annoncer le décès d’un salarié qui a été obligé de rester travailler dans une entreprise non essentielle au nom de la sacro-sainte vision libérale du président de la République et de son gouvernement ? Seules les entreprises et administrations absolument indispensables à la gestion de la crise doivent poursuivre leur activité, en obtenant les moyens nécessaires à la protection de leur propre santé », poursuit l’intersyndicale.

« Nous condamnons fermement le vote d’une loi d’urgence sanitaire qui autorise de nombreux écarts aux libertés publiques et au droit du travail et notamment cette autorisation donnée aux entreprises de modifier les congés 2020 restant à prendre, d’imposer unilatéralement la prise de RTT et de Comptes épargne temps. Il est hors de question d’user de cette période pour remettre en cause les droits des salariés. »