Dans quelques semaines, un restaurant consacré aux fouées ouvrira dans le centre-ville d’Angers. Après une année d’itinérance et plusieurs mois de recherches, les deux associés Simon et Ann-Carla veulent permettre aux angevins de savourer de nouveau leur spécialité.

Les deux amis et associés, Simon et Ann-Carla, vont ouvrir leur restaurant dédié aux fouées. – © Angers.Villactu.fr
Remettre les fouées au goût du jour, c’est le projet de Simon et Ann-Carla, tous deux originaires du Maine-et-Loire. À quelques semaines de l’ouverture de leur premier restaurant, nommé Fouées Gargantua, les deux associés s’activent dans un ancien établissement du centre-ville d’Angers. À la carte, on retrouvera la spécialité angevine, ce petit pain cuit au four à bois et garni selon les goûts, mais également de nombreux produits locaux.
« Une tradition angevine avec une touche de modernité »
L’idée est née il y a plusieurs années pour Simon, natif de Beaufort-en-Anjou. « La fouée, c’est ma madeleine de Proust. J’allais en manger, enfant avec mes parents, dans les troglodytes de Saumur. Mais à Angers, il n’y avait plus d’offre », explique-t-il. Après un master en finance, il envisage d’abord d’ouvrir un restaurant à Paris, avant de revenir en Anjou.
Pour se lancer, il construit un four sur remorque et propose ses fouées dans les villages. L’expérience fonctionne. « Ça a commencé comme un food truck artisanal, et ça nous a permis de tester le produit et ses combinaisons, tout en vérifiant l’engouement derrière le concept », raconte-t-il. C’est à ce moment qu’Ann-Carla, rencontrée quelques années avant à la faculté d’Angers, rejoint le projet. Diplômée de tourisme et forte d’une expérience en auberge de jeunesse à Paris, elle voit dans l’aventure une opportunité de retour aux sources : « Je me suis dit que c’était un peu maintenant ou jamais. La fouée, c’est une tradition angevine, et nous, on apporte une touche de modernité. »
L’année écoulée a été consacrée à l’itinérance, lors de mariages, baptêmes ou événements d’entreprise. Une cinquantaine de prestations ont permis d’affiner les recettes : « On a vu ce qui fonctionnait le mieux, ce que les gens attendaient. Ça a été un vrai laboratoire », souligne Ann-Carla. Les classiques, rillettes et mogettes, seront bien présents, mais la carte proposera aussi des garnitures plus originales, comme le saumon fumé ou le chèvre-miel.
Une ouverture en octobre
L’ouverture du restaurant a toutefois connu de nombreux rebondissements. La recherche d’un local équipé d’un four à bois a duré plusieurs mois. Après une première offre avortée, c’est finalement cet été que les deux associés ont pu obtenir le fonds de commerce convoité, en lieu et place de la pizzeria Le Vesuvio, au 11 rue de la Gare. « On a eu un ascenseur émotionnel énorme. Pendant deux mois, on pensait que c’était bon, puis que ça ne l’était plus. Finalement, on a eu les clés du jour au lendemain », raconte Simon.
Depuis l’été, le chantier avance : sols refaits, peinture, luminaires, aménagement de la cuisine. Une campagne de financement participatif a été lancée sur Ulule pour absorber des frais imprévus et fédérer une communauté de soutiens : « Certains ont même pris un t-shirt pour montrer qu’ils soutiennent le projet. On prévoit d’afficher les photos des contributeurs dans le restaurant », explique Ann-Carla.
L’ouverture est prévue courant octobre, avec une cinquantaine de couverts répartis sur deux salles. Le midi, une formule simple et abordable visera la clientèle de passage avec deux fouées au choix et un accompagnement. Le soir, l’offre sera plus conviviale, avec trois garnitures au choix et des fouées servies à volonté, ainsi que des plats à partager. Le tout sera accompagné de boissons locales : vins, bières, cafés et produits du terroir. « Depuis le début, on a voulu travailler avec des producteurs locaux. C’est au cœur du projet, insiste Simon. Ce que l’on voulait aussi, c’est une offre abordable avec des formules en dessous des 20 euros, pour que tout le monde se fasse plaisir ».
Si l’aventure reste nouvelle, les deux associés se disent confiants : « On va faire petit à petit. D’abord on ouvre la première salle de 35 couverts, puis la deuxième, puis la vente à emporter. On veut que ça grandisse de manière progressive », résume Ann-Carla.
Par Eline Vion.
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