L’entreprise angevine Greenlog veut rendre la logistique écoresponsable
Economie

L’entreprise angevine Greenlog veut rendre la logistique écoresponsable

Créée en 2019 aux Ponts-de-Cé par un couple d’angevins, l’entreprise Greenlog entend développer à travers la France son modèle de plateforme logistique écoresponsable.

Greenlog développe désormais son concept en franchise – © Angers.Villactu.fr

Le secteur de la logistique est en pleine croissance, boosté notamment par le e-commerce. C’est justement à destination des e-commerçants, que l’entreprise Greenlog, qui a vu le jour en 2019 près d’Angers, a décidé de consacrer ses services. Préparation de commandes, gestion du stockage, contrôle qualité, ou encore organisation du transport, la startup a décidé de proposer à ses clients une logistique verte.

Pendant quelques années directrice commerciale d’une entreprise de création de sites internet, Céline Urbain était souvent confrontée aux questionnements des e-commerçants sur la gestion de leur logistique. Son mari, Julien, était quant à lui responsable grands comptes chez Fedex, géant américain de la livraison. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait finalement peu d’offres pour les primo e-commerçants », se souviennent Julien et Céline Urbain.

Des entrepôts à taille humaine

Le couple voulait se différencier et être fiers, plus tard, de transmettre leur entreprise à leurs enfants. « Cela ne passait pas par un entrepôt de 50 000 m² avec 300 personnes et des robots. De ce constat est né Greenlog, avec la volonté de proposer de la logistique tout en réduisant au maximum l’impact social et environnemental », raconte la cheffe d’entreprise.

Avec Greenlog, les deux entrepreneurs ont décidé d’aller à rebours des imposantes plateformes logistiques qui fleurissent le long des routes. « Le business modèle du secteur de la logistique est fondé sur le volume. Nous voulons le faire différemment, avec des équipes et des entrepôts à taille humaine », poursuit Céline Urbain.

Basée au départ aux Ponts-de-Cé dans un entrepôt de plus de 1 000 m², l’entreprise, qui compte sept salariés et une trentaine de clients, a déménagé le mois dernier dans un bâtiment flambant neuf de 860 m² à Bouchemaine. « Malgré moins de mètres carrés, nous doublons notre capacité de stockage grâce à un bâtiment plus optimisé », explique Céline.

Une diminution de la surface qui colle parfaitement à la philosophie de Greenlog. Pour développer une logistique écoresponsable, l’entreprise qui a réalisé un peu plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires en 2023, veut réduire au maximum son impact sur l’environnement. Les scotchs des colis sont en papier kraft avec une colle végétale, les cartons sont broyés, puis réutilisés pour caler les produits dans les colis et le papier est de moins en moins utilisé au profit du numérique. « Il y a deux déchets pour lesquels on cherche encore une solution. Il s’agit du film plastique autour des palettes et les étiquettes », complètent les fondateurs de Greenlog.

Les gestes pour l’environnement passent aussi par l’achat de matériels d’occasion pour meubler les locaux et par une optimisation du transport des marchandises en lien avec les prestataires avec lesquels l’entreprise travaille, comme La Poste.

Céline et Julien Urbain sont à la tête de Greenlog – DR.

Un développement en franchise

Afin de poursuivre son développement, Greenlog a choisi de miser sur la franchise. Un premier projet a vu le jour à Toulouse en 2022, avant une accélération ces derniers mois. Deux entrepôts, à Rozay-en-Brie, en Seine-et-Marne, et à Evellys, dans le Morbihan, sont en cours d’ouverture. « Nous avons des perspectives d’ouvertures à Rouen, Orléans et Bordeaux », annonce la co-gérante.

Ce développement sous forme de franchise offre la possibilité à l’entreprise de conserver des entrepôts à taille humaine tout en maillant le territoire français. « Cela permet de proposer un service de proximité et de limiter le transport des marchandises », souligne Céline Urbain.

Greenlog a pour objectif de compter une vingtaine d’entrepôts en France d’ici cinq à sept ans.

Par Sylvain Réault.