Depuis 2015, le Spa de la rue intervient dans différentes structures pour apporter du bien-être aux personnes dans le besoin ou isolées.
Géraldine Bévilacqua a créé le Spa de la rue à Angers – © Angers.Villactu.fr
En 2015, Géraldine Bévilacqua a fondé l’association le Spa de la rue qui a pour but d’offrir un temps de bien-être à des personnes dans le besoin, fragilisées ou isolées. « Une association similaire existe déjà au Québec. Lorsque j’ai travaillé à la Maison de quartier des Trois-Mâts, j’ai rencontré le président des Restos du Cœur de Loire-Atlantique qui m’a parlé de cette association. Il m’a dit que ça me correspondrait assez bien », raconte Géraldine Bévilacqua. En 2019, l’association a été récompensée par le Prix de l’innovation sociale du CCAS d’Angers, puis le Prix semeurs d’innovation du Crédit Mutuel en 2021.
Aujourd’hui, près d’une vingtaine de bénévoles font vivre l’association. Il s’agit de professionnels pratiquant du shiatsu, de la réflexologie plantaire et des massages. Ils interviennent régulièrement au sein de quatre structures : le Secours populaire, France terre d’asile, le Point accueil santé solidarités (PASS) et à la plateforme d’accompagnement et de répit des aidants (Para). « Plus ponctuellement, nous intervenons au sein d’autres structures à Angers », souligne la présidente du Spa de la rue, également praticienne en médecine chinoise.
Près de 500 personnes massées chaque année
Le Spa de la rue se rend une demie journée par mois dans chaque structure afin de proposer des temps de détente. « Il y a parfois des histoires de vie très difficiles. Il faut savoir s’adapter. En amont des soins, nous avons parfois un questionnaire qui permet de mieux comprendre les besoins et blocages de la personne », poursuit Géraldine Bévilacqua.
Migrants, personnes sans-domicile ou en grande précarité, les bénévoles de l’association rencontrent chaque mois un large public. « Nous massons près de 500 personnes par an », note Géraldine Bévilacqua. Les soins durent trente minutes par personne à raison de douze personnes à chaque séance. « On a tous besoin et droit au bien-être. Lorsqu’on a des difficultés, il y en a même peut-être davantage besoin », estime la fondatrice du Spa de la rue à Angers.
Une exposition photo
Jusqu’au 21 octobre, l’association propose une exposition photo de 34 clichés à la Cité des associations d’Angers. « Notre volonté est de mettre la lumière sur le bénévolat et de sensibilité les gens au bien-être », indique Géraldine Bévilacqua. L’exposition sera visible ensuite dans les différentes structures dans lesquelles le Spa de la rue est présent, puis dans des Maisons de quartier et à la mairie d’Angers.
Par Sylvain Réault.
