Le réseau de transports Irigo évolue avec de nouveaux services de nuit et à la demande
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Le réseau de transports Irigo évolue avec de nouveaux services de nuit et à la demande

Angers Loire Métropole a renouvelé sa confiance à RATP Dev pour l’exploitation du réseau de transports Irigo jusqu’en 2031. Ce nouveau contrat s’accompagne de plusieurs évolutions et nouveautés.

Le réseau Irigo évolue à l’horizon 2026. – © Angers.Villactu.fr

Angers Loire Métropole a décidé de reconduire la société RATP Dev pour la gestion du réseau de transports en commun Irigo. Ce nouveau contrat de délégation de service public, voté ce lundi 7 juillet lors du conseil communautaire, s’accompagne de plusieurs évolutions importantes visant à améliorer l’offre, notamment en soirée, la nuit et pour les travailleurs aux horaires décalés.

Présente à Angers depuis 2019, la filiale de la RATP a été préférée à TransDev, son concurrent dans le cadre de cette nouvelle procédure. Le contrat, d’une durée de six ans, prévoit une contribution moyenne annuelle de 54,7 millions d’euros de la part d’Angers Loire Métropole. Pour 2026, cette contribution s’élèvera à 54,1 millions, en baisse par rapport aux 57 millions versés en 2025. TransDev recevra une indemnisation de 70 000 euros, conformément aux règles en vigueur.

Des évolutions et nouveautés

L’une des évolutions majeures du réseau concerne les horaires de soirée. À compter de septembre 2026, l’offre de nuit sera prolongée jusqu’à 1 h du matin, contre 23 h 30 actuellement. Cette mesure vise notamment à répondre « aux besoins des étudiants et des noctambules dans une ville où les activités en soirée sont nombreuses », explique Christophe Béchu.

Autre nouveauté : la mise en place d’un bus à la demande de nuit, qui remplacera l’actuelle ligne nocturne circulant les jeudis, vendredis et samedis. Le dispositif fonctionnera tous les jours de l’année, entre 1 h et 5 h du matin. Sans réservation, les usagers pourront monter à l’arrêt Lorraine (ou Cœur de Maine, dix minutes plus tard) et indiquer leur destination au conducteur. Deux véhicules assureront la desserte, l’un sur la rive droite, l’autre sur la rive gauche, en suivant des itinéraires optimisés par un logiciel de calcul de trajets.

Toujours à l’horizon de septembre 2026, un nouveau service baptisé Irigo Emploi sera proposé aux actifs travaillant tôt le matin ou tard le soir. Ce transport à la demande fonctionnera de 4 h à 6 h 30, puis de 20 h 45 à 22 h 30, sans nécessité de réservation. Il reliera les zones d’activité de l’ouest et de l’est de l’agglomération, en passant par plusieurs quartiers denses comme Monplaisir, la Roseraie, Belle-Beille ou encore le centre-ville.

Lancé en 2023 pour desservir la deuxième couronne angevine, le service de transport à la demande IrigoFlex va lui aussi évoluer. Devant une fréquentation en hausse, passant de 183 à près de 700 usagers par mois, la limite de trajets par utilisateur passera de quatre par mois à deux par jour dès janvier 2026.

Une ambition multimodale et écologique

Depuis l’ouverture des deux nouvelles lignes de tramway en 2022, la fréquentation du réseau Irigo a augmenté de 26 % entre 2022 et 2024. En réponse à cette dynamique, l’allongement de onze rames de tramway est à l’étude afin de mieux absorber l’affluence aux heures de pointe, notamment dans les quartiers en développement comme Belle-Beille, le Hauts-de-Saint-Aubin ou le Plateau Mayenne.

Le cahier des charges impose également à RATP Dev de renforcer l’offre de mobilité douce et partagée. Il s’agira notamment d’intégrer les services de covoiturage, les vélos et trottinettes en libre-service (Pony), les voitures partagées (Citiz) ainsi que les parkings-relais et box à vélos dans une logique « Vélo + bus ». D’ici 2031, 66 % de la flotte roulera au bioGNV, tandis que 32 % des minibus seront électriques.

Si la majorité a salué une délégation « ambitieuse et innovante », portée par des objectifs de qualité de service et de fréquentation (49,5 millions de voyages visés en 2031), des voix discordantes se sont exprimées. Le conseiller d’opposition Bruno Goua (Aimer Angers) a notamment regretté « un manque d’ambition écologique » et a plaidé pour « un meilleur suivi du financement public via un état annuel du versement mobilité ».

Par Eline Vion.

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