Le nouveau rapport du « GIEC » des Pays de la Loire appelle à « une action urgente » pour le climat
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Le nouveau rapport du « GIEC » des Pays de la Loire appelle à « une action urgente » pour le climat

Le deuxième rapport du « GIEC » des Pays de la Loire publié ce mercredi 12 avril recommande des mesures urgentes pour faire face aux défis déjà présents du changement climatique dans la région.

Loire - Sécheresse - Climat - Philippe Devanne - Adobe Stock

Le « GIEC » des Pays de la Loire prévient que des mesures urgentes doivent être prises face aux changements climatiques – © Philippe Devanne, Adobe Stock

Le Groupe Interdisciplinaire d’Experts sur le changement climatique (GIEC) des Pays de la Loire a publié son deuxième rapport ce mercredi 12 avril sur les impacts du changement climatique dans la région.

Ce comité, créé en 2020 par la région Pays de la Loire, est composé de 17 chercheurs de différentes disciplines travaillant dans des universités, des grandes écoles ou des instituts de recherche, qui ont pour but de vulgariser et approfondir les connaissances scientifiques sur les changement climatiques et ses impacts pour le territoire ligérien.

Dans son dernier rapport, le « GIEC » prévient que « les événements climatiques extrêmes tels que les inondations, les sécheresses et les tempêtes deviendront plus fréquents et plus intenses dans la région des Pays de la Loire ». Les conséquences de ces événements entraîneraient des répercussions importantes sur les écosystèmes, les infrastructures et les habitants de la région.

Des mesures urgentes pour faire face aux défis climatiques

Le rapport suggère des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la région, en particulier dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et du transport. Les mesures proposées comprennent la promotion des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la mise en place d’un système de taxation du carbone.

Ce deuxième rapport met également en avant l’importance de l’adaptation aux impacts du changement climatique, notamment pour les populations les plus vulnérables. Il appelle à la mise en place de mesures de protection des zones côtières contre les tempêtes et les inondations, ainsi que des pratiques agricoles plus résilientes.

En effet, le GIEC propose « d’accélérer la formation des agriculteurs aux enjeux relatifs aux changements climatiques et aux impacts de leurs différentes pratiques sur le climat, les ressources, la biodiversité, la pérennité de leurs exploitations ou sur la santé ; leur apporter un appui à la fois social et financier pour accompagner l’évolution de leurs pratiques, exploitations et modèles agricoles (changement de matériel, rencontres entre agriculteurs pour s’inspirer des bonnes pratiques, promotion de l’autoproduction d’énergie, développement de l’agroforesterie…) ».

Soulignant la nécessité de renforcer la coopération entre les acteurs locaux et régionaux pour faire face aux défis du changement climatique, le rapport recommande également « le partage de bonnes pratiques et la coordination des actions » entre les acteurs du territoire.

Eviter les « méga-bassines »

Dans son rapport, le GIEC suggère « l’interdiction de la construction d’ouvrages de stockage de l’eau de grande dimension (méga-bassines) qui seraient remplis par pompage dans les nappes phréatiques ».

En effet, ces ouvrages peuvent avoir des impacts environnementaux importants, notamment sur les écosystèmes aquatiques, la biodiversité et les populations locales. De ce fait, le GIEC propose plutôt de privilégier des solutions alternatives telles que la réduction de la consommation d’eau, la gestion et la préservation des zones humides, ainsi que des solutions de stockage plus durables et écologiques, comme les petits barrages et les étangs naturels.

La mise en place d’un fonds d’urgence climatique

Pour aider au financement des mesures nécessaires face aux impacts du changement climatique dans la région, le rapport recommande la mise en place d’un fonds d’urgence climatique.

Celui-ci intervient alors que le « coût lié aux inondations par débordement pourrait progresser de 50 % à 75 % dans le Maine-et-Loire et la Sarthe, voire de 100 % à 150 % en Vendée et en Loire-Atlantique ».

Par conséquent, la création d’une épargne liée aux dommages causés par les changements climatiques permettrait de « canaliser les financements publics vers les territoires et les filières les plus vulnérables, éviter aux acteurs locaux de s’endetter en cas d’évènements imprévus et d’inciter les entreprises, par le biais d’aides ponctuelles, à mettre en place des programmes spécifiques d’assurance pour faire face aux risques […] ».

Par Eline Vion.