Politique

Laurent Gérault réagit au sujet de l’aéroport

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avance doucement. Le président du conseil général de Loire-Atlantique, Patrick Mareschal, a récemment déclaré qu’il fallait fermer les petits aéroports dont celui d’Angers-Marcé.

Laurent Gérault, Conseiller Régional des Pays de la Loire et Conseiller Municipal à la Ville d’Angers, revient sur les déclarations relatives à la fermeture d’Angers-Marcé.

« Le Président du Syndicat de l’aéroport Notre Dame des Landes récidive en appelant à une fermeture pure et simple d’Angers-Marcé.

Sur quel fondement les élus Nantais décideraient du sort des infrastructures de notre agglomération ? Des telles déclarations s’apparentent à de l’ingérence, montrent clairement la stratégie des décideurs nantais vis a vis d’Angers, et traduisent une forme de mépris qui ne peut rester sans réaction de l’ensemble des décideurs angevins.

Tout est bon pour affaiblir Angers, alors qu’en l’occurrence aucune étude ou argument ne vient appuyer la déclaration de mort faite par l’élu Nantais. Bien au contraire, trois arguments justifient pleinement que l’ensemble des élus angevins se mobilise contre cette stratégie visant à affaiblir Angers au profit de Nantes. Il est temps de se mobiliser pour stopper cette tendance lourde :

Premièrement, après plusieurs années extrêmement difficiles, l’aéroport est en pleine phase de développement : de nouvelles liaisons se sont ouvertes récemment, d’autres sont à venir. Angers-Marcé répond déjà à une réelle demande en termes de voyages d’affaire, de services de santé.  L’ouverture prochaine de lignes vers de grandes capitales européennes et touristiques est le signe que cette demande se confirme. En tant qu’élu, nous devons accompagner activement ce développement en réfléchissant notamment à l’extension de la piste comme à la diversification de l’offre.

Nous sommes en droit de nous interroger pour savoir si ces déclarations ne visent pas « à couper les ailes » des projets de développement à venir afin de justifier tant bien que mal le projet de Notre Dame des Landes, de plus en plus contesté.

Deuxièmement,  il n’existe à ce jour aucune étude qui justifie la fermeture d’Angers-Marcé. Il est d’ailleurs scandaleux de constater qu’aucun élu angevin ne siège au bureau pilotant le projet de NDDL, alors que Rennes et Nantes le sont en tant qu’Agglomération. Il sera facile d’oublier Angers dans les décisions avenir.

Troisièmement, il est de notre responsabilité d’élu angevin de garantir le respect des équilibres territoriaux : l’hégémonie grandissante de la métropole nantaise tend à rompre avec les équilibres financiers et territoriaux. Angers doit retrouver sa place sur la carte régionale et nationale et l’aéroport d’Angers-Marcé y contribue d’une certaine mesure.

Avec la mise en place des métropoles, la reforme des CCI, et la centralisation régionale de plus en plus criante, l’ensemble des élus angevins toute tendance confondue doivent affirmer l’ambition d’Angers, et refuser comme nous l’avons lu depuis quelques jours que les nantais décident de notre avenir !»