Economie

L’audit financier a rendu son verdict

A l’occasion du conseil municipal de ce lundi soir, Christophe Béchu dévoilera les résultats et les conclusions de l’une de ses promesses de campagne, l’audit financier sur les comptes de la ville.

L’audit financier présenté ce soir au conseil municipal doit permettre à la nouvelle municipalité de faire des choix. Elle le sait, les marges de manoeuvre seront réduites.

Voici quelques enseignements de l’audit financier déjà dévoilé en petit comité la semaine dernière.

La capacité d’autofinancement de la ville par habitant est de 181 euros. Ce chiffre correspond à la différence entre les recettes et les dépenses de fonctionnement. La CAF de la ville d’Angers a diminué ces dernières années, passant sous celle des villes de même taille (184 €).

Grâce à un faible niveau des charges financières, la ville d’Angers peut encore se permettre d’investir. Cette « capacité d’autofinancement nette » était de 157 euros en 2013 contre 69 € de moyenne dans les villes de la même dimension.

L’encours de la dette était de 52,8 millions d’euros en 2013, soit 348 € par habitant, contre 153 € en 2012. Les charges de fonctionnement ont augmenté de 2,7 % par an depuis 2010.

Les charges par habitant s’élève pour Angers à 282 €, contre 233 € en moyenne. Plus de la moitié correspond aux frais de personnel.

En 2013, les recettes fiscales ont augmenté de 21 %. L’ensemble des autres recettes de la ville ont aussi progressé de 18 %. La taxe foncière représente 60 % des recettes fiscales de la ville.

L’effort fiscal demandé aux angevins est supérieur de 20 % aux villes de même taille mais reste sensiblement le même à celui des villes du Grand Ouest.

La Ville d’Angers reçoit une dotation globale de fonctionnement de 347 € par habitant. Des recettes qui viennent de l’Etat. Elles sont cependant amenées à fortement diminuer.

Selon cet audit financier, la ville pourrait passer dans le rouge dans trois ans. Avec un niveau d’investissement élevé (70 millions d’euros par an), une hausse des dépenses courantes, et une baisse des dotations de l’Etat, la ville passerait en 2015 à une capacité de désendettement supérieure à 8 ans.

Pour éviter ce mauvais scénario, il est conseillé de diminuer les dépenses courantes de fonctionnement de 2 % par an et limiter le plan annuel d’investissement à 50 millions d’euros.

Au cours du conseil municipal de ce soir, il sera proposé l’annulation de 10 millions d’euros dans le budget supplémentaire. Cette somme sera en partie prise sur le budget du projet « Rives Nouvelles ».