Malgré la promesse du précédent maire, Jean-Marc Verchère, de réduire le nombre de dimanches travaillés à trois en 2025, le conseil municipal a finalement validé l’ouverture des commerces de détail pour quatre dimanches.
Les magasins angevins ouvriront quatre dimanches en 2025. – © Angers.Villactu.fr
Lors du conseil municipal du lundi 16 décembre, la ville d’Angers a décidé de maintenir à quatre le nombre de dimanches d’ouverture des commerces pour l’année 2025. Cette décision suscite des critiques, aussi bien au sein de l’opposition que de certains syndicats.
« Une promesse non tenue »
En décembre 2023, Jean-Marc Verchère, alors maire d’Angers par intérim pendant la période ministérielle de Christophe Béchu, avait annoncé une réduction progressive des ouvertures dominicales : cinq en 2023, quatre en 2024, et trois en 2025. Il s’était engagé à supprimer l’ouverture lors des soldes d’été, estimant que cette « progressivité » permettrait de concilier les attentes économiques et sociales.
Cependant, avec le retour de Christophe Béchu à la mairie, cette réduction n’a pas été mise en œuvre. Le conseil municipal a voté pour quatre dimanches d’ouverture en 2025 : le 29 juin (premier dimanche des soldes d’été), le 30 novembre (Black Friday), ainsi que les 14 et 21 décembre (période des fêtes de fin d’année).
L’opposition municipale, menée par Silvia Camara-Tombini (PS), a critiqué cette décision, dénonçant un « sentiment de marche arrière » et rappelant les engagements de Jean-Marc Verchère, ainsi que sa « promesse non tenue ». Elle a pointé « des divergences au sein même de la majorité sur la question du repos dominical ».
De son côté, Christophe Béchu a défendu une position « ancienne et constante », s’engageant à ne pas dépasser cinq dimanches d’ouverture par an. Il a invoqué un « principe de réalité », soulignant les difficultés économiques rencontrées par les commerces de détail, notamment dans l’habillement. Selon lui, « le dimanche des soldes d’été reste stratégique » pour ces commerces.
Des syndicats sceptiques
La CFDT, qui avait participé aux consultations municipales, avait plaidé pour limiter les ouvertures à trois dimanches : les 30 novembre, 14 et 21 décembre. Elle avait également proposé d’encadrer le volontariat des salariés et d’améliorer l’accès aux transports en commun pour ces jours particuliers.
« L’an passé, Jean-Marc Verchère avait annoncé que les ouvertures dominicales devaient être à la fois utiles économiquement et respectueuses socialement. Pour nous, la parole publique et la parole politique ont du sens. Nous déplorons que ses propositions n’aient pas été retenues, et on ne peut cacher notre déception de voir ces revendications toujours au point mort », a déclaré la CFDT dans un communiqué.
Par Eline Vion.
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