La Fédération française du bâtiment en Maine-et-Loire craint un « arrêt total des chantiers »
Urbanisme

La Fédération française du bâtiment en Maine-et-Loire craint un « arrêt total des chantiers »

Dans une lettre ouverte adressée à l’ensemble des acteurs économiques et politiques du département, la Fédération française du bâtiment en Maine-et-Loire alerte sur une hausse des prix des matériaux et des difficultés d’approvisionnement avec un risque de pénurie à court terme.

BTP - Chantier

La Fédération française du bâtiment en Maine-et-Loire est inquiète. Avec la crise sanitaire, elle doit composer avec l’absence de salariés, actuellement en arrêt de travail, obligés de garder leurs enfants ou confinés.

C’est toutefois un problème plus important qui amène la Fédération à s’adresser dans une lettre ouverte aux acteurs économiques et politiques du département. « Depuis le début de l’année, nos entreprises sont confrontées à une envolée exponentielle des prix des matériaux et à des difficultés d’approvisionnement avec risque de pénurie à court terme », alerte la Fédération française du bâtiment en Maine-et-Loire (FFB 49).

« La hausse des prix s’explique principalement par la reprise économique de certains pays comme les Etats-Unis ou encore la Chine qui s’approvisionnent en Europe. Ce phénomène a d’abord été observé sur les produits acier et cuivre, puis sur le bois de construction et les autres métaux non ferreux, le mouvement gagne plus récemment les plastiques, le polyuréthane et le polystyrène mais aussi des équipements plus techniques, dotés de puces électroniques ou autres composantes en silicium. Il n’est plus rare de recevoir des annonces à +30 %, voire plus encore. A cela s’ajoutent désormais des ruptures durables d’approvisionnement des matériaux précités qui vont impacter les délais de réalisation des chantiers », détaille Yannis Borjon Piron, président de la FFB 49.

Il sollicite la « bienveillance » des acteurs économiques et politiques « pour accepter le recalage des plannings et ce, sans application de pénalités de retard. »

« Par ailleurs, nos entreprises vont avoir des difficultés à chiffrer les opérations à venir faute de visibilité sur les délais de livraison et les prix à date. Les fournisseurs dont nous doutons de la sincérité nous assurent, au mieux, d’un maintien de leur prix sur 15 jours maxi ! A moyen terme, c’est l’arrêt total des chantiers qui se prépare compte tenu de l’impact sur le budget des clients et des ménages qui va exploser et ne pourra être assuré par ces derniers », prévient Yannis Borjon Piron.