Ils déplorent le « saccage de haies et d’arbres centenaires pour la construction d’une plateforme logistique » près d’Angers
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Ils déplorent le « saccage de haies et d’arbres centenaires pour la construction d’une plateforme logistique » près d’Angers

Le collectif des Soulèvements de la Terre Angers a mené une action ce mardi 17 octobre à Saint-Léger-de-Linières pour dénoncer le « saccage de haies et d’arbres centenaires pour la construction d’une plateforme logistique ».

Les soulèvements de la Terre à Saint-Jean-de-Linières

Des militants se sont introduits sur le chantier – © Les Soulèvements de la Terre Angers

Ce mardi 17 octobre, des militants du collectif Soulèvements de la Terre Angers ont pénétré sur le chantier d’une plateforme logistique à Saint-Léger-de-Linières. Ils entendaient dénoncer un « flagrant délit d’écocide ».

« Cette zone bocagère de 6 hectares, la dernière de ce parc d’activités, représentait un îlot indispensable de biodiversité dans le secteur. Or, elle est sacrifiée pour un nouveau projet de plateforme logistique de 3 hectares. Nous avons constaté, photos à l’appui, que des grandes haies avec des arbres centenaires ont été arrachées. D’autres arbres centenaires isolés en bordure ont aussi été tronçonnés. La totalité de la zone bocagère est en train de disparaître sous le bitume et les réseaux, alors même que la demande de dérogation espèces protégées pour ce projet a reçu un avis défavorable du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de la région Pays de la Loire », écrivent-ils dans un communiqué.

Boisement et haies en tas

Le collectif a pris des photos d’arbres abattus – © Les Soulèvements de la Terre Angers

Le collectif interpelle le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, le maire d’Angers et président d’Angers Loire Métropole Jean-Marc Verchère, ainsi que le maire de Saint-Léger-de-Linières, Franck Poquin : « Vous laissez détruire une zone naturelle pour un projet qui déroge à la loi contre l’avis des scientifiques ! Il y a un décalage abyssal entre vos discours sur la transition écologique et la destruction, pour un développement économique à court terme, de zones naturelles on ne peut plus précieuses aujourd’hui. L’agglomération qui a voté la reconnaissance de l’urgence climatique en janvier 2022 ne devrait plus, en toute logique, engager ce type de projet. »

« L’agglomération est censée s’inscrire dans une démarche de zéro artificialisation nette à l’horizon 2050 mais implante des entrepôts logistiques qui vont amener toujours plus de camions sur les routes transportant des produits du bout du monde pour un bilan carbone catastrophique. Concernant l’emploi qui est utilisé comme justification, nous savons les conditions de travail souvent indignes dans ce type de structure. Alors la disparition sous le bitume de cette zone bocagère de 6 hectares renforce notre détermination à mettre en lumière les projets écocidaires d’un autre temps du conseil communautaire d’Angers Loire Métropole et à les combattre. Celui de la « Nouvelle Océane » à l’est d’Angers a déjà fait l’objet d’une première action pacifique de notre part le 2 juillet. Nous appelons donc, M. Béchu, M. Verchère, M. Poquin, Mme Bouchoux et les élu(e)s d’Angers Loire Métropole à prendre leurs responsabilités et à engager immédiatement un moratoire sur les 125 hectares de terres agricoles, de boisements et de prairies de la Nouvelle Océane qui risquent de disparaître pour une zone d’activité anachronique. Ce moratoire pourrait par exemple permettre de réfléchir à des implantations en agriculture paysanne biologique pour une alimentation locale de qualité », poursuit le collectif.