Depuis deux jours, des agents de la petite enfance sont en grève. Ils réclament que la collectivité leur verse la prime « bonus attractivité ». Le maire d’Angers, Christophe Béchu, n’a pas l’intention de répondre favorablement à cette demande.

Ce jeudi 22 et vendredi 23 mai, des agents de la petite enfance étaient en grève – © Archives Angers.Villactu.fr
Près de 200 agents des crèches municipales d’Angers étaient rassemblés devant l’Hôtel de ville ce jeudi 22 mai pour demander à la collectivité le versement de la prime « bonus attractivité ». Cette dernière a été instaurée en septembre 2024 par le gouvernement et prévoit une indemnité mensuelle de 70 à 110 euros, financée à 66 % par la Caisse d’allocations familiales (CAF). L’autre partie étant assumée par les collectivités.
Ce vendredi matin, de nombreux agents étaient de nouveau présents devant la mairie d’Angers, après avoir occupé la veille le hall. Pour éviter que la situation ne se reproduise, de nombreux policiers municipaux étaient mobilisés

Les grévistes ont affiché des messages sur la façade de mairie ce vendredi matin – © Angers.Villactu.fr
À l’occasion d’une conférence de presse dédiée au prochain conseil municipal, le maire d’Angers, Christophe Béchu, qui a reçu des représentants du personnel lundi dernier accompagnés du syndicat Force Ouvrière, a rappelé qu’il ne comptait pas accorder la prime « bonus attractivité ».
« Nous n’avons jamais consacré autant de moyens à la petite enfance. Ces moyens ont augmenté de manière extrêmement forte en quatre ans, a voulu rappeler le premier édile. Les dépenses de fonctionnement sont passées de 10 à 12 millions d’euros entre 2019 et 2023. Dans ces deux millions supplémentaires, il y a 1,6 million d’augmentation de la masse salariale. Par ailleurs, nous avons créé 23 postes en quatre ans, passant de 217 à 240 agents ».
« Dans le même temps, la Caisse d’allocations familiales (CAF) a diminué son aide à la ville de 400 000 euros. Malgré cette diminution, nous avons assumé une augmentation de nos dépenses. La rémunération à Angers est meilleure que dans des villes comme Cholet ou Saumur après qu’elles aient mis en place cette prime d’attractivité. Nous n’avons pas attendu cette prime pour revaloriser les grilles de rémunération. Je peux comprendre la motivation de ceux qui demandent la mise en place de cette prime, mais il s’agit de l’argent des angevins. J’ai pris l’engagement de ne pas augmenter les impôts », a complété Christophe Béchu, saisissant au passage l’occasion de tacler ses opposants politiques : « Je ne suis pas dupe face à une forme de récupération et de politisation lorsque je vois les drapeaux de La France insoumise à quelques mois d’une échéance électorale. La seule chose qui m’intéresse est le service que nous rendons aux angevins. »
Par Sylvain Réault.
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