En 2024, les commerçants angevins pourront ouvrir quatre dimanches
Commerce, Politique

En 2024, les commerçants angevins pourront ouvrir quatre dimanches

Ce lundi 18 décembre 2023, à l’occasion du dernier conseil municipal de l’année, les élus de la ville d’Angers ont autorisé les commerçants à ouvrir quatre dimanches en 2024 contre cinq cette année.

commerce vêtement

Les commerçants pourront notamment ouvrir les dimanches avant Noël – © Fotolia

Les élus de la ville d’Angers étaient invités à se prononcer sur l’ouverture des commerces le dimanche ce lundi 18 décembre lors du dernier conseil municipal de l’année. Si la loi autorise les maires à déroger au repos dominical des salariés travaillant dans les commerces jusqu’à douze dimanches par an, la Ville n’autorisait, jusqu’ici, que cinq dimanches travaillés.

« Contrairement à cette année, nous voulons autoriser quatre dimanches en 2024 : trois à Noël et un le 30 juin, premier dimanche des soldes d’été. Nous ne voulons plus ouvrir le dimanche de la braderie. Si le dimanche des soldes ne fonctionnait pas, il est possible que nous limitions uniquement aux dimanches avant Noël en 2025. Nous sommes dans un contexte qui invite à la sobriété », expliquait le maire d’Angers en amont de ce conseil municipal.

« Contradictions entre la sobriété et les ouvertures des magasins le dimanche »

Citant les propos du ministre de la Transition écologique et ancien maire d’Angers, Christophe Béchu, appelant également à la sobriété, Claire Schweitzer (LFI, Angers citoyenne et populaire), a de son côté, dénoncé « les contradictions entre la sobriété et les ouvertures des magasins le dimanche ». « En accord, surprenant je l’admets, avec la position du ministre de la Transition écologique, je voterai contre ces autorisations », a indiqué, non sans ironie, l’élue d’opposition.

Pour Silvia Camara-Tombini (PS, Aimer Angers), « cela aurait été un acte politique fort de dire, dès aujourd’hui, qu’au regard de la configuration de l’année 2024 et parce que nous sommes convaincus de l’inutilité de l’ouverture des commerces sur les périodes de soldes, que nous passons en 2024 à seulement trois dimanches d’ouverture ».

« On ne fait pas de politique, surtout nationale, sur le commerce »

Une position qui a passablement agacé l’adjoint aux commerces, Stéphane Pabritz : « Je pense que vous n’avez pas compris le sens de cette délibération. Je crois profondément que vous ne comprenez pas grand-chose au commerce. C’est un sujet sérieux. On ne fait pas de politique, surtout nationale, sur le commerce. Il suffit que je prononce les mots travail, Béchu, dimanche et commerce et vous vous mettez en PLS. Vous êtes en mode encéphalo-agité. Je vous rappelle par ailleurs que votre neveu est commerçant. »

Il n’en fallait pas moins pour faire bondir de son siège Silvia Camara-Tombini : « Vous n’avez pas à aborder ma famille ! C’est scandaleux ! »

Quelques minutes plus tard, après un retour au calme, le maire d’Angers, Jean-Marc Verchère, a finalement annoncé le passage à trois dimanches ouverts en 2025.

La CFDT sera vigilante

Dans un communiqué, la CFDT de Maine-et-Loire indique qu’elle « reste tout de même très sceptique sur l’utilité d’une ouverture le dimanche des soldes d’été ».

« Nous prenons au mot Jean-Marc Verchère qui annonce que la Ville ira vers trois dimanches ouverts en 2025. Cette idée du maire d’Angers que les ouvertures dominicales doivent être utiles économiquement et respectueuses socialement va dans le bon sens. Si la CFDT se félicite de voir certaines de ses propositions retenues, elle ne peut cacher sa déception de voir des revendications toujours au point mort ».

Le syndicat propose « l’encadrement du volontariat par un document commun, une solution d’accès aux transports en commun, en particulier vers et depuis l’Atoll, le lancement d’une enquête auprès des salariés pour mesurer l’attente autour de solutions de garde d’enfants par la CCI et les associations de commerçants et d’exclure des délibérations les magasins alimentaires de plus de 400 m² pour favoriser le commerce de centre-ville ».