En 2024, la ville d’Angers va freiner ses investissements
Economie

En 2024, la ville d’Angers va freiner ses investissements

Malgré les difficultés économiques actuelles, la majorité municipale a décidé de ne pas augmenter les impôts. Les investissements vont cependant diminuer.

Rives Vivantes Felix Faure

Le projet « Rives Vivantes » devrait prendre un peu de retard – © Thibaut Doucerain pour Atelier Grether+Phytolab

Avant le vote du budget à la fin du mois prochain, le débat d’orientation budgétaire a eu lieu ce lundi 26 février au conseil municipal. Entre l’inflation, les hausses des taux d’intérêt et des coûts de l’énergie, la Ville entend faire des choix. « L’inflation et les augmentations salariales représentent pour 2024 une hausse de 9 millions d’euros de nos dépenses de fonctionnement. Contrairement aux années précédentes, cette hausse est supérieure à celle de nos recettes », a indiqué Christophe Béchu, premier adjoint et rapporteur du Budget.

« Une situation financière solide et saine »

En amont du conseil municipal, le maire d’Angers, Jean-Marc Verchère, s’est félicité d’avoir une « situation financière solide et saine, permettant de prévoir un budget sereinement sans augmentation de la fiscalité ».

Le niveau d’investissement pour 2024 s’établit à 46,7 millions d’euros, contre 49,9 millions en 2023. La Ville précise que « ces investissements sont concentrés sur la transition écologique, la culture, le renouvellement urbain et l’éducation ». L’épargne brute qui était de 31,3 millions d’euros en 2021 sera dans les deux prochaines années de 16 millions d’euros (23,5 millions en 2023). De son côté, la dette passera de 164 millions en 2023 à 174,8 millions en 2024.

« La taxe foncière a bien augmenté »

« Vous ne cessez de répéter que vous n’avez pas augmenté la fiscalité, mais la taxe foncière a bien augmenté, a noté Elsa Richard (EELV). Par ailleurs, la dette a plus que doublé en dix ans, avec un encours de dette qui passe de 84 millions d’euros en 2014 à 180 millions en 2024. L’épargne nette est à zéro, c’est selon nous un risque de déséquilibre budgétaire. Après dix ans de mandat de Christophe Béchu, il y a un risque de banqueroute. Comment allez-vous faire pour absorber les prochaines hausses de charges de personnel ? »

« Il s’agit davantage d’un budget de gestion des affaires courantes. Il est sans réelle vision malgré des investissements nécessaires dans les domaines de la transition écologique et de l’accompagnement social », a déploré Claire Schweitzer (LFI).

Par Sylvain Réault.